dimanche 22 septembre 2013

Festival des Granges, 10 bougies et pas mal d'étoiles !

Dixième édition du Festival des Granges : un beau score pour ce pari un peu fou, initié dans un petit village de Meuse par deux passionnés de musique, de tant de musiques ! A Laimont près de Bar-le-Duc, tous les ans, le dernier week-end d'août, les amateurs, chevronnés, privilégiés ne s'y trompent pas, ils ne louperaient pas le rendez-vous : c'est du bonheur d'y venir, à chaque fois, et d'y revenir, particulièrement cette fois.   

FMG © 2013
Car pour ces dix ans, les artistes invités sont tous déjà venus, une fois ou deux fois, et c'est un plaisir de les retrouver : après la découverte, le plaisir de la première fois, il en est un autre, celui de retrouvailles émues avec les artistes qu'on aime, et les surprises qu'ils nous réservent selon leur évolution ! Que nous auront-ils réservé cette fois ?

Quelle chance : Bastien Lucas ouvre le festival ! Bastien est venu chanter à Laimont en 2005 et 2006, et on l'a suivi depuis dans son parcours, albums, EP, concerts, expériences musicales diverses qui ont encore enrichi ses compositions tout en finesse et exigence. Il est accompagné cette fois par Thomas David à la guitare, et leur duo change la couleur du concert : plus électrique que guitare, plus synthé que clavier, des arrangements nouveaux qui font ressortir les chansons autrement. J'aime les réécouter et me faire surprendre, et en découvrir de nouvelles. Bastien joue avec les mots, les styles musicaux, avec l'humour dans sa présentation, en subtilité toujours, et l'émotion est au rendez-vous : quel régal d'intelligence et de plaisir !

La deuxième partie de soirée fait place au concert des Doigts de l'Homme. Le quartet est devenu quintet, avec un accordéoniste, et cela semble assez logique que les doigts de l'Homme soient cinq ! J'aime cet instrument et je trouve que l'osmose prend bien avec les cordes. Leur jazz manouche particulièrement coloré fait mouche, leur plaisir à jouer n'a d'égale que le nôtre à les écouter !


Le lendemain, c'est chanson et folk, folk & song !


Nous avons le plaisir de retrouver Marcel Van Dam qui était parti quelque temps à New York et nous revient en forme, lui et son répertoire toujours agréable, et si bien accompagné à l'harmonica par Paul Lassey : l'harmonica, je ne croyais pas être fan, mais avec Paul Lassey, c'est un instrument à part entière, une vraie découverte des possibilités de nuances et d'émotion que cela peut apporter. Marcel égrène ses chansons qu'on aime, et, cerise sur le gâteau, fait une interprétation de Brel en néerlandais : Les Vieux Amants. Cette langue belle et âpre va si bien à ce texte... L'émotion est palpable, toute la salle frissonne et retient son souffle. Un ange passe, c'est sûr !

Deuxième folksinger francophone de la soirée : de la chanson française mais avec une couleur folk & blues, par Alexandre Kinn, accompagné au violoncelle, excusez du peu, par Valentin Mussou : le violoncelle donne de la profondeur au registre d'Alexandre (qui n'en manquait pas déjà), c'est musicalement assez envoûtant. Au point que j'en oublie d'écouter les textes, parfois ! Et quand ça me revient, que j'écoute les paroles, je me dis que ce n'est pas n'importe quoi ! Ce que les jeunes écrivent bien, ça m'épate toujours. Alexandre Kinn, un talent à suivre, car il faut plus d'une écoute pour en faire le tour !


Pour clore la soirée, on accueille le trio Titi Robin : avec ses acolytes Francis Varis et Ze Lui Nascimiento, Titi Robin fait un sacré spectacle, il y a autant à voir qu'à entendre ! C'est du jazz manouche, c'est du world, des percus, des impros en veux-tu en voilà, c'est coloré, ça swingue et ça nous emporte, ça fait voyager loin ! Ces trois-là jouent avec leurs tripes, leur corps, leur complicité, ils nous partagent leur bonheur de jouer et c'est un grand moment de virtuosité et de plaisir. Quelle soirée !


Le lendemain, carte blanche à un "chouchou" des Granges : Elliott Murphy.

Il est déjà venu deux fois nous enthousiasmer par son folk-rock joyeux et irrésistible ! Et il n'est pas venu seul cette fois, puisqu'il a invité deux groupes qui découvrent le FDG : son fils Gaspard avec son groupe, Duplex, et puis Laura Mayne, à découvrir ou re-découvrir.

Gaspard Murphy et sa formation nous servent un rock en français efficace et énergique, digne des meilleurs groupes actuels.

 
Laura Mayne, "la plus belle voix du monde" dixit Elliott le maître de la soirée, ne nous déçoit pas : quelle voix en effet, et quelle présence ! "Tu planes  sur moi"... et nous planons de l'écouter égrener ses titres soul, jazz, rythmés ou plus groove... La voix de Pocahontas résonne à nos oreilles longtemps, prenante et envoûtante.

 
Enfin, last but not least, Elliott Murphy & The Normandy All Stars nous embarquent dans un concert rythmé, enjoué, endiablé, et la complicité avec le public est juste un bonheur à voir, à vivre, à être là pour partager ce moment de fête intégrale ! Rappels innombrables, musiciens s'en donnant à coeur joie, boeuf de fin et joyeux mélange, photos infaisables tant le sacré Elliott est remuant, voilà pour vous donner quelques bribes de ce concert inénarrable !


Oh, yeah, on en a vu des talents, au Festival des Granges, on en a vécu des riches moments... Mais cette année a fait des étincelles, à nouveau et encore !


Alors, merci les amis du Cabaret Garance, les organisateurs, les bénévoles, les subventionneurs, les artistes et amis des artistes, merci pour ces dix ans, merci pour les étoiles au coeur qu'on a eues ici en ces soirées... Et faites un voeu pour que vive le Festival des Granges, encore 10 ans !

(photos Cath,
sauf la première : FMG © 2013 : merci FMG !)

Plus de photos, ici.

Cath
fidèle festivalière








mardi 27 août 2013

Deux arbres


Deux arbres, sur des routes que j'emprunte régulièrement, m'intriguent, et ce depuis des années : pourquoi leur tronc se sépare-t-il ainsi en plusieurs branches ?


Est-ce une caractéristique de cette espèce ? Ce sont des pins, je ne sais même pas s'ils sont de la même espèce. Je ne les vois qu'en passant, en voiture : l'un des deux est à un endroit où il est difficile de s'arrêter, et même prendre la photo n'était pas simple, alors je ne m'y attarde pas à pied. L'autre, je m'y suis déjà arrêtée, je l'ai vu de près, et je n'en sais pas plus.

Est-ce une bizarrerie de la nature ? Et si oui, pourquoi est-elle ainsi, sur mon chemin, deux fois, à quelques dizaines de kilomètres de distance ? 
Est-ce juste un hasard ? Celui qui a planté chaque arbre l'a-t-il choisi pour sa forme particulière ? Est-on intervenu pour qu'ils prennent cette forme ?

Il y a des années que je me pose plein de questions à leur sujet.
Et je n'ai aucune réponse.
J'aimerais en avoir.
Même si j'aime aussi leur mystère...

Leur forme m'inspire de jolies méditations, sur la force et les mystères de la nature, sur l'analogie avec les doigts de la main, sur les chemins de la vie...


Si quelqu'un sait quelque chose sur ces arbres, merci de m'éclairer.

Pourquoi j'en parle, là, maintenant ?
Il y a quelque temps, en passant sur la route, un jour de distraction, ou occupée par un autre véhicule qui me dépassait, je ne sais, je n'ai pas vu "mon" arbre : et j'ai eu peur, un instant, qu'on l'ait coupé...
Le lendemain, j'étais rassurée : il était là, et bien là !

Je les aime bien, moi, ces deux-là. J'espère qu'on ne va pas les couper de sitôt.

Mais, si un jour l'un ou l'autre disparaît, il restera ces photos, et mes questions...

Cath
2013






dimanche 26 mai 2013

Malicorne à Aubercail


Malicorne à Aubercail : j'avais dans l'idée d'y aller, mais pas sûr, la vie a parfois des moments où les projets sont difficiles... J'avais gardé le meilleur souvenir du concert de Gabriel Yacoub à ce même festival en 2010 : un chapiteau Magic Miror en pleine ville, en pleine zone de chantier, un festival à la programmation qui me fait rêver à chaque fois, des bénévoles passionnés, un accueil convivial et chaleureux : un havre de paix et de beauté au milieu du monde.

Bref, l'occasion se fait d'y aller, avec des amis, décidée un peu en dernière minute... 
Quelques pas perdus à chercher notre chemin... Enfin nous y voilà !
Puisqu'il est tôt, puisque tout le monde n'est pas encore arrivé, puisqu'un copain fait des photos, et puisqu'on est venu de loin et tant qu'à faire, on se met au premier rang !

Pour passer le temps, quelques allers-retours à la buvette, et on entame la conversation avec ses voisins : bonne pioche, mon voisin est un fan de toujours, et on a plein de trucs à se raconter, entre « timides bavards » : musique, concerts... (Salut Michel -« l'Archange »-, si tu passes par là fais un signe !)

Et le temps passe, assez vite tout de même, et l'organisateur vient annoncer le plaisir qu'il a à accueillir les artistes de cette soirée. 
« Promis, l'an prochain on fera le festival au printemps, pas à la Toussaint » dit-il, en clin d'oeil à la fraîcheur extérieure : mais pas de souci, la soirée ne sera pas fraîche sous le chapiteau... Aubercail se réjouit de cette soirée émotion, car pour beaucoup, découvrir ou retrouver Malicorne en concert est un rêve de toujours...

Et le groupe entre en scène :

« je ne suis là pour personne
et j'attends jusqu'au matin
la nuit la nuit où j'ai vu les sorcières »

Le ton est donné : la soirée sera magique...

La formation du groupe est d'une belle évidence : Marie et Gabriel de Malicorne, bien sûr, mais aussi les musiciens plus ou moins complices de Gabriel au fil des des années : Gilles Chabenat, Yannick Hardouin, Nicolas Ivan-Mingot, Romain Personnat, David Pouradier-Duteil.

Les titres de Malicorne s'égrènent pour notre bonheur, émotion avec les polyphonies toujours (« Marions les Roses »), instrumentaux dansants, chansons terribles, mythiques, historiques ou révoltées (« Pierre de Grenoble »,  « Comprenez-vous »...), magie de l'instant suspendu, hors du temps avec « Le Luneux » chanté par Marie...

L'ami près de moi, qui a manqué le concert de La Rochelle, est aux anges... 

Des chansons de Gabriel, judicieusement choisies, viennent s'y mêler harmonieusement : « Solide » , « Les bannières qui claquent », et le sublime « Beauté » :

« j'avancerai dans la beauté j'avancerai dans la beauté
beauté devant moi beauté derrière moi
beauté au-dessus et en dessous de moi beauté tout autour
dans mon vieil âge je veux marcher sur un chemin de beauté »

C'est tout à fait ça ce soir, et je veux que ça dure, infiniment...

J'en oublie sans doute... Que dire ? Quand on plane, on ne prend pas de notes, que voulez-vous !
On est là, on écoute, on est heureux, alors tout va bien...

Mes voisins ont l'air aussi heureux que moi. On sourit et on rit.
Le temps est compté, alors Gabriel se limite dans ses explications, surveillé de près et en joyeuse complicité par Marie : j'apprends quand même (comme à chaque fois) quelque chose : je vous le dis juste parce que c'est vous, et que vous avez manqué le concert, ok : le nom de jeune fille de Madame de Pompadour, est « Poisson », ce qui éclaire la fin de « Comprenez-vous ».
Marie, Gabriel et les autres sont superbes me dis-je, heureux d'être là, en grande forme : et on se régale...

Les musiciens se sont emparés du répertoire de Malicorne avec une évidence alchimique, et les nouveautés dans les arrangements sont une réussite, on se surprend à redécouvrir les morceaux !

Et puis... un nouveau morceau nous est présenté, car un nouvel album « Malicorne » est en préparation pour la fin de l'année !

De surprise en retrouvailles, le concert nous emmène loin... et touche bientôt à sa fin...

Les amis, vous avez noté plus de titres de la set-liste ?
C'est fou ça, où étais-je donc, je ne me souviens plus que de ceux-là, et d'une sensation de planer... Merci les musiciens !

Bon, et bien il faudra revenir alors, à un prochain concert !
La tournée s'étoffe, surveillons les dates à venir...

Cath

PS :
Un ami a fait des photos : à voir ici.


PS 2 : jolie découverte que le groupe Lo'Jo, programmé le même jour : un nom à retenir, n'hésitez pas à aller les voir !


mercredi 6 mars 2013

Au bout de la main

 Bon, d'accord, ça ne ressemble encore à rien...

 La végétation se réveille à peine...

 Mais c'est là, je le vois, je le sens, au bout de mon bras...

Au bout de ma main : les beaux jours !

Photos Cath
mars 2013

jeudi 7 février 2013

Gris perle et blanc


Le temps
Gris perle et blanc
Liquide
A dilué mes brumes
Et mes doutes

Une certitude sereine

Le printemps est là
Derrière la colline
Au bout de mon bras


Cath
02 2013


mercredi 6 février 2013

Février sucre glace

Ce n'est plus vraiment de la neige,
Verglas ni glace, à peine
Un peu de sucre glace saupoudré
Sur la terre herbeuse des prés...

Ce n'est pas encore le redoux
À peine le froid qui peu à peu file doux...
Et déjà l'on y croit, l'on espère
Voir bientôt chasser l'hiver

Monsieur, vous n'êtes qu'un vilain
Qui nous glacez les mains
Savez-vous depuis combien de temps
On se languit du printemps ?

Bien sûr, la beauté des paysages immaculés,
Neige et glace, et les balades en onglée
Et le feu en arrivant pour se réchauffer
Se sentir fondre alors, se dorloter
En la douceur des veillées de braise
Soupe et vin chaud, odeur de crêpes...

Bien sûr, le blanc de la neige sous la lune
La pâle lueur des matins de brume
La poésie de tout cela
Un chevreuil à l'orée du bois

Mais... le vert des prairies qui explose
Le vent dans les feuilles écloses
Un nid, des oiseaux, les fleurs,
Le soleil, cueillir l'air, le bonheur !

L'impatience, l'espoir,
La patience, y croire,
Et ça viendra
On y sera...

Cath
02 2013

dimanche 6 janvier 2013

2013


Tournant le dos à 2012 et à ses soucis...
souhaitons que cette année soit
douceur, 
espoir, 
et renouveau...

Bonne année 2013
à tous,
qu'elle vous soit belle et heureuse !