dimanche 29 avril 2007

Chine et remue-méninges

Passion de la chine.
Je ne vous parle pas de la Chine, civilisation multi-millénaire d'où nous arrivent aujourd'hui des cargaisons entières d'objets de consommation flambant neufs et rapidement jetables... mais de l'envie de chiner, qui pousse les promeneurs de tout âge à sillonner villes et villages, en quête de foires aux puces, brocantes et vide-greniers, dès les premiers beaux dimanches, du lever au coucher du soleil.




Le promeneur de l'aube est un collectionneur. Celui-là sait ce qu'il cherche. Au petit matin frais, il marche vite, parcourt les rues d'un stand à l'autre d'un bon pas, guettant des objets précis, ou un indice qui y fasse penser. Pressé et méthodique, il n'hésite pas à demander ce qu'il vise, ou même à fouiller dans ce qui n'est pas encore déballé, en quête d'une perle rare : fèves, pichets en étain, vieux jouets... très précis pour certains, comme les tracteurs, ou les camions de pompiers par exemple. Parfois la pioche est bonne : alors l'achat est rapide, il discute un peu le prix mais pas vraiment, trop heureux de sa trouvaille ! Parfois il ne trouve rien, alors il passe et repasse, et puis s'en va une foire plus loin, vers un autre espoir...

Le promeneur de la matinée est un acheteur. Il veut trouver des objets pratiques à bas prix. Il vient en famille, prend le temps d'examiner, discute les prix mais achète de tout : casserole ou jouet, lampe, outil, fer à repasser ou sac de plage, pourvu que ce soit encore utilisable. Celui-ci marche moins vite, il regarde presque tout. L'achat-plaisir peut le tenter aussi, mais il doit surtout avoir l'impression de faire une bonne affaire.

En fin de matinée, le soleil plombe un peu, les appétits s'aiguisent, les rues se vident.
L'après-midi, pas trop tôt, arrivent en nombre et par vagues successives, les promeneurs juste promeneurs. Ceux-là viennent sans trop savoir pourquoi, pour voir, pour l'ambiance. Ils prennent leur temps, rencontrent des amis et connaissances, passent d'un étalage à l'autre presque distraitement. Ils sont en famille ou en couple, beaucoup de jeunes en amoureux. Ils peuvent acheter un peu n'importe quoi, pour s'amuser ou faire plaisir, à leur belle ou à un enfant : un jouet ou un livre, un bijou, un tableau. Ou bien ils n'achètent pas, mais ils font une sortie, ils déambulent, ils sont là : c'est près de chez eux et ils n'auraient pas voulu louper ça !

Parmi eux et tout au long de la journée, quelques promeneurs-rêveurs. Ils regardent ici et là, en quête d'un coup de coeur. Tout ce déballage, c'est du remue-méninges... Ils n'achètent pas forcément. Mais parmi tous ces objets anonymes, poussiéreux, délaissés, quelque chose parfois leur parle, leur évoque un souvenir, leur provoque un attendrissement. Ils tombent en arrêt devant, sourient, le touchent, l'observent, et laissent remonter les souvenirs...

Je suis de ces promeneurs-là. Mes attendrissements du jour, quelques remontées dans le temps, les voici :


Des francs ! ça me semble déjà loin, la période d'avant les euros, pas vous ? ça me fait tout drôle d'en revoir, et de trouver ça drôle, car en fait c'était hier, ou presque !


Des jouets de petite fille, semblables à ceux que j'avais...


Des jeux de 7 Familles ! Quelles bonnes parties on a pu faire avec ce jeu !.. surtout qu'à la fin il y avait toujours un petit malin, joueur de mauvaise foi, profiteur, qui raflait tout ; ça nous faisait bien rire !


De la vaisselle comme celle de ma grand-mère, de la faïence avec ces motifs bleus-verts...


Des objets qui m'ont toujours intriguée : le tire-bouchon et le casse-noix, car moi je n'ai jamais pu ouvrir une bouteille ou casser une noix avec ce type d'outils... et le sucrier-doseur, découvert chez une amie de ma mère qui en avait un, je le trouvais magique étant gosse !


Proches dans le même carton, des lectures éternelles : des livres qui parlent des animaux, chacun à leur façon, mais aussi et surtout des hommes...


Hamilton ou la mise en scène des rêveries des jeunes filles de ma génération... Complètement démodé aujourd'hui, mais pour nous c'était esthétique !


Des disques qui datent un peu... mais comme leurs interprètes étaient jeunes, comme ils étaient beaux !
Et rien que de lire les titres sur les pochettes, ça chante dans ma tête!

...

Et vous, quel promeneur, quel chineur êtes-vous ?

dimanche 22 avril 2007

Sourire-attitude

Après la zen-attitude, la bio-attitude, que sais-je encore... si on adoptait la sourire-attitude ?

C'est vrai quoi, vous trouvez ça comment, toutes ces mines sombres, renfrognées, boudeuses ?
C'est sûr, la vie n'est pas rose tous les jours, elle ne prête pas à rire.
C'est certain que c'est quelque chose de grave et sérieux, pas à prendre à la légère. D'ailleurs c'est bien connu, penser ça fait plisser le front, et les soucis froncer les sourcils !
Quant à réfléchir ou s'interroger, ça donne forcément un regard noir et profond...
Et puis avoir l'air de savoir, de connaître, paraître blasé, c'est beaucoup plus branché. La sinistrose, c'est dans l'air du temps.

Mais moi je dis : non !
Est-ce que tout ça donne envie de vivre, d'agir, d'aimer ? Non.
Qu'est-ce qu'on en a de plus ? Rien. Ni dans un sens ni dans un autre.
Alors, sourire, à quoi ça sert ? A rien, certes... mais ça change tout !
Sourire à quelqu'un en le regardant, c'est déjà lui envoyer un message : « Nous sommes en relation, j'ai de bonnes intentions envers toi. »
Sourire à rien, de plaisir, c'est s'ouvrir le regard et le visage, goûter chaque instant autrement.
Sourire à la vie... c'est mieux vivre la vie.

Bien sûr, ce n'est pas la panacée, cela ne résout pas tout. Il y a des moments réellement graves, qui pèsent lourd au coeur, où sourire n'est pas facile.
Mais recevoir un sourire, alors, c'est un instant précieux.
Et peut-être, pouvoir le rendre... permet d'alléger un peu son fardeau.
Et même, sourire franchement, rire malgré soi aux heures les plus terribles, c'est réagir, se distancier, surmonter.

Sur ce, je ne donne de leçon à personne, de message qu'à moi !
Si je vous fais un sourire, n'y voyez rien d'autre que :
« ça va bien, et toi ? »

samedi 21 avril 2007

Belle de jour aussi

Balade Place Stanislas, belle aussi de jour...



à l'heure des rendez-vous, des étudiants, des vélos...



...l'heure de flâner, de faire une photo, de prendre le temps...





...l'heure de respirer, de s'arrêter pour boire un verre...

mardi 17 avril 2007

Bonheur de midi

Le plaisir de sortir, les bras nus au soleil. Respirer l'air doux.
Aller chercher du pain. Croquer un morceau de la baguette fraîche...
Remarquer que les magnolias sont déjà fanés, mais que les lilas sont en fleurs...
Se dire que ce sera bientôt l'été.

vendredi 13 avril 2007

Avril en fleurs, à fleurs en vrilles



Tandis que janvier nous glace et nous gèle, que février nous enneige et nous transit, que mars nous giboule et nous surprend... avril généreux nous inonde de fleurs, nous cascade d'une profusion de couleurs.



Toutes nos campagnes alors deviennent vergers de Normandie, collines d'Italie, jardins japonais.



Et tant pis si avril nous trompe et s'il faut s'en méfier :
« Poisson d'avril » !
« En avril, ne te découvre pas d'un fil ! »



« Fleur d'avril tient par un fil. »
« Avril, un de bon sur mille ! »
« Caprice d'avril fait tomber les fleurs
et trembler les laboureurs. »



« Il n'est d 'avril si beau...
qui n'ait de neige à son chapeau. »
« Avril le doux, s'il se fâche, pire que tout ! »
« Avril entrant comme un agneau
s'en retourne comme un taureau. »



Avril est apparence, fleurissement éphémère... soit.
Mais il me grise et me plait. Je préfère l'appeler Floréal.



Et s'il faut choisir :
« Mieux vaut un instant en avril
que tout un long mois en automne. »

CGP
avril 2007

Petite bougie



Petite bougie s'est éteinte au matin.

Longtemps déjà qu'elle allait à petit feu, à petits pas...
Longtemps déjà qu'elle ne courait plus toujours devant, toujours vaillante, toujours battante.

Longtemps déjà, elle a trop souffert, trop aimé, trop pleuré.
« Quelle connerie la guerre ! » et plus encore. Celle-là, la dernière, lui a volé son époux, son bonheur, son coeur.
Une satanée bombe, au bord d'un train. Fallait pas être là. Là ou ailleurs.
« Quelle connerie la guerre... »
Pas le temps d'aimer. Plus le temps de penser, à peine le temps de pleurer. Une gamine de deux ans à élever. Des jours et des jours devant.
Alors elle s'est relevée, a travaillé, toujours devant, sans trop penser, toujours battante.

Petite bougie quelquefois vacillait.
Une petite santé, pas bien vaillante, des malaises inexpliqués qu'ils disaient. La gamine tremblait : plus de père, et une mère pas bien costaud... il faut qu'elle dure, la petite mère, il faut qu'elle tienne !

Alors petite mère a tenu. Elle a duré, a enduré, sans gémir ni pleurer.
Elle a élevé sa fille, son trésor, l'a vue grandir, s'épanouir et puis partir, par amour, pour l'homme de sa vie, vers un pays de soleil où est né un petit garçon.
Ils sont revenus. Le petit a grandi : petit garçon, grand garçon, jeune homme.

Petite bougie était toujours vaillante, s'occupait de sa vieille mère... l'a vue partir à 99 ans : petit garçon a perdu sa mémère.
Petite bougie a tenu le coup, a duré... toujours devant, sans sourciller.

La famille s'est agrandie : petit garçon devenu un homme a eu deux garçons. Petite bougie avait toujours le sourire en les voyant.

Mais peu à peu, les années sont devenues lourdes à porter. Petite bougie s'est affaiblie, a eu besoin de l'aide des siens, toujours vaillante mais moins devant. La flamme a cillé, vacillé plus d'une fois, puis s'est relevée. Sa fille était toujours là, à ses côtés.

La dernière année, la flamme était de plus en plus tremblante et ténue... Il semblait qu'un souffle pouvait l'éteindre... Mais le regard de braise restait parole et espoir, envie de vivre, douce et ferme ténacité.

A l'aube de ses 99 ans, le destin l'a rattrapée, l'a fait fléchir et faiblir, diminuer, irrémédiablement. N'être plus qu'un regard, un sourire, une main fébrile qu'on serre fort...
Des semaines de langueur...
Quelques jours d'un dernier soubresaut vers la lumière : c'est Noël et la lumière est partout, chante et danse et rit...
Petite bougie de plus en plus immobile a lui une dernière fois, dans l'espoir du soleil... mais si pâle et si faible... si pâle et si faible...

Elle s'est éteinte au matin, le lendemain de Noël.

...



Elle reste dans nos coeurs...
Son sourire comme une lueur.



A Mémère Simonne,
1908/2006.

lundi 9 avril 2007

C'est beau une ville la nuit

... surtout quand elle s'appelle Nancy, place Stanislas ; quelques vues entre l'hiver en pluie et le printemps radouci :


L'Hôtel de ville



L'Opéra



Le Musée des Beaux-Arts





Celle-ci n'est pas de moi, mais j'aime ses couleurs et sa lumière :


(crédit photo FMG : merci !)

Pour poursuivre la visite, si vous aimez la place, voici une photo prise de jour, mais l'embrassant toute :


(crédit photo Wikipédia)

Quel temps y fait-il ? Est-elle animée à cette heure ? Un petit coup d'oeil sur la webcam et l'on est sur la place en direct :

WEBCAM Place Stanislas, cliquer ici.


Bonne balade !

Petit tour autour d'un tour



Tourne et retourne dans ma tête le souvenir des belles heures...
La roue tourne, ne te retourne pas !
Un petit tour et puis s'en vont...
Je tourne en rond. Je suis allée faire un tour, tout autour de moi tourbillonnaient mille fleurs...
Mais le vent tourne, il faut s'en retourner.
Tu m'entoures, tu me tournes autour, tu m'étourdis, la tête me tourne, tu me tournes les sens, tu me tourmentes... Tourne-toi !
Il tourne les talons, me tourne le dos, se détourne de moi.
Mon sang n'a fait qu'un tour. Mon tour est passé. C'est sans retour.
Tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Puis faire le tour de la question. Ses tournoiements m'ont tourne-boulée.
Ne te tourne pas les pouces. Ne tourne pas autour du pot. L'heure tourne.
C'est mon tour ! Ton tour viendra. De jour en jour. Chacun son tour. A ton tour de décider.
La terre tournera sans nous, le tourbillon de la vie n'attend pas.
Tour à tour gai ou triste, faible ou fort, heureux ou malheureux.
Faire le tour de la terre, le tour du monde, le tour de France ; des tours et des détours.
Le tour de la piste, un tour de roue. Le moteur tourne.
Faire tourner un disque. Ecouter un trente-trois tours. Faire un petit tour de valse. Un tour de manège. Tourner en rond. En un tournemain. A tour de bras. Se faire un tour de rein. Tourner mal.
Tourner la poignée. S'enfermer à double tour. Tourner à vide.
Jouer un tour de cartes, un tour de marionnettes, un tour de passe-passe.
Un bon tour. Un mauvais tour.
C'est bien tourné.
Il a plus d'un tour dans son sac.
Il observe la tournure des événements. L'affaire prend un tournant, un tour nouveau, elle tourne court.
Tourner à gauche, à droite...
Le soir du deuxième tour... Le tour est joué.
Tournons-nous vers l'avenir.

Silence, on tourne !



CGP, apprentie jongleuse
Avril 2007.

Inspiration : Jofroi, jongleur de mots. Merci !

Ciels d'été



Qu'est-ce qui sépare ces deux vues de ciel ? Un instant, 7 minutes exactement.




En ce court laps de temps, le temps de tourner la tête et de regarder vers la colline, le ciel s'est assombri, est devenu menaçant... Mais qu'est-ce qu'être menaçant pour un ciel ? c'est moi qui le vois comme ça, qui l'apprécie et l'interprète. Lui s'en moque, il produit ses phénomènes sans état d'âme, qu'un humain le regarde ou non ! Je ne m'en lasse pas, je le regarderais à toute heure. Parfois, il ne le sait pas, mais il m'offre de vrais coups au coeur, de vrais bonheur... comme cet effet de reflet, phénomène de parhélie, l'apparence d'un double coucher de soleil ce soir-là : j'en avais le souffle coupé.



Ou encore cet arc-en-ciel, magie d'après la pluie...



Ou ce spectacle si fréquent, qui me fait pourtant toujours de l'effet : l'espace bleu entre les nuages.



Entre terre et ciel, tête et nuages... comment peut-on se lasser de ce spectacle ?
Et sans parler des ciels de nuit : lune et étoiles... et leurs mystères.
Que nous réservera le ciel demain, le jour, la nuit prochaine ?

Poteries et Catherineries

Est-ce un atavisme ? mon grand-père dessinait et parfois sculptait, comme ce petit éléphant en bois.



Moi je ne dessine ni ne sculpte, mais j'aime les objets et en faire, de tous matériaux, et pendant quelques années, en terre.



C'est très agréable à travailler, l'argile : c'est doux et tendre, et puis ça prend forme si on la respecte, et puis ça devient quelque chose de solide et durable. Comme une construction.



Comme des personnages, même :




L'illusion de créer un monde... rien qu'avec quelques maisons imaginées et modelées, une place de village...




Cela n'a l'air de rien, ces objets qui vivent avec moi depuis des années, mais j'y suis attachée... Et pourtant ils n'ont aucune valeur, personne ne me les volera ! Voilà, ils sont exposés là au vu de tous, et pourtant c'est un peu de mon monde, comme un secret.

Impressions du soir



C'est l'heure entre chien et loup qui me retourne.
Le jour nous échappe, mais ce n'est pas la nuit encore. De la terre monte une fraîcheur, un frisson l'accompagne et me surprend.
Une inquiétude diffuse me parcourt. Sur le qui-vive, je passe de l'agacement à la fébrilité. Mon ouïe capte les bruits avec acuité, ils me semblent prendre une ampleur particulière.
Autour, tout bouge, tout palpite et tout s'agite. C'est l'heure du retour des champs et de la ville, de l'école et du travail. C'est l'heure de cesser son activité de la journée, qui avait pris son essor depuis le matin, et la rupture du rythme, qui devait me soulager, m'ouvre à plein de questions, de choix, de priorités. Est-il encore temps de ...? Ce qu'il faut faire avant demain, ce qui ne peut pas attendre, ce que j'ai à terminer, ce que je reporte...

Les ombres s'installent, s'étirent et s'étalent. Le temps raccourcit et s'esquive. Il fait bleu sombre.
C'est l'heure où les enfants sont fatigués. Bébés ils pleuraient. Maintenant ils soupirent ou ronchonnent, se chamaillent... Inspire. Sourire, un regard, quelques mots : ils se lâchent un peu, me racontent, se racontent. Sourire. Pause. Profiter de ces moments de tendresse, de ces histoires éphémères d'école et de ballon, de devoirs et de copains, de petits bouts d'hommes. Mon grand, petit jeune homme, est plus secret maintenant : il se prend pour un ado, va le devenir, l'est presque déjà...

Trahison du temps qui file: il est l'heure du repas, puis du coucher, déjà.
La nuit est tombée ; il fait noir franchement à présent. J'aime autant ça, je m'apaise.
Le rituel du coucher des enfants : on le fait un peu durer, c'est si doux. Un moment câlin et complice avant leur nuit.

Notre soirée... Tu es rentré et je ne t'ai pas beaucoup vu. Un temps pour nous. Pour se voir, se dire, se toucher. Parfois vaquer, chacun, à ses à côtés, ou ses essentiels. Se recentrer ou s'évader. Lire ou écouter. Regarder, ensemble. Parfois écrire, ou parler. Ou faire ce qui est à faire, les choses du quotidien. Et puis des messages : un brin de causette, un mot gentil... Un courrier à faire, un petit boulot d'assos... Des soucis aussi, un ami dans la peine... Un ami qui revient, ça va bien.

Je savoure cette soirée, traîne un peu. Les questions se dissipent, les doutes aussi. Insensiblement mais sûrement, la fatigue me pose son poing de plomb sur la nuque ; je suis toute engourdie, alourdie, ralentie. Envie de tendresse. Tu es tout près de moi ; je te cherche, je te touche ; ta main se fait caresse ; je fonds. Mon cerveau est en veille et ne commande plus. Le corps sait...
L'amour fait le reste, nous plonge dans la nuit avec délice.

Printemps 2006.