
J'aime les paysages sauvages, terribles, inattendus, indomptables : montagnes, précipices, déserts.
Mais je n'y vis pas.

Ici la campagne est douceur calme, tranquille, organisée.

Il y a une certaine esthétique à cette géométrie du paysage.

L'homme cultive : il prépare, plante, entretient, récolte...

Les cycles se suivent et se ressemblent.

L'homme gère l'espace : il le découpe en tranches, prévoit, calibre, maîtrise.

Il met sa patte, sa trace partout.

Et cette structure du paysage, utile et rationnelle, recèle une certaine beauté, mesurée mais réelle :

ce n'est pas une impression violente,

mais celle paisible, que tout est à sa place, que le monde a un sens.

Un sentiment rassurant d'abondance,

d'équilibre avec la nature.

Alors, il faut bouger, aller voir les agglomérations, la pollution, les bidonvilles, pour se rappeler que ce n'est pas le cas.

Et les paysages sauvages, ravins, volcans, glaciers, océans, pour savoir que l'homme ne maîtrise pas tout...
Photos Cathavril 2011campagne lunévilloise.