vendredi 29 janvier 2010

Nilda Fernandez au Café de la Danse

Le « Café de la Danse » : rien que le nom sonnait bien, résonnait bien pour moi : cette salle m'avait fait vivre de beaux moments en 2008, avec le concert de Gabriel Yacoub à la sortie de son album « De la nature des choses ».

Nilda Fernandez, je l'avais vu pour la première fois en live il y a quelques mois : gros coup de coeur, de ceux qu'on sent durables, la certitude que je n'allais pas en rester là. Certitude confirmée par la découverte de son nouvel album, superbe.

L'idée d'aller à Paris, d'y retrouver des fans avec qui j'ai sympathisé, et de passer un peu de temps à la capitale achève de me décider. En route !

Je n'ai pas regretté. Il fait un froid polaire à Paris, un vent glacial, mais c'est toujours un plaisir d'y venir : je n'y ai que de bons souvenirs, je n'y vais que pour de bonnes raisons ! Retrouver les rues animées de la capitale, marcher dans cette ville au milieu de toute cette vie, j'aime. Rencontre sympathique et chaleureuse avec Patchouli et ses amis, fans assidus de Nilda. Longue attente dans le froid, devant la salle, à se geler les orteils : mais c'est qu'on veut des places devant !

Enfin nous y sommes : dans la salle, au chaud, et devant. J'ai plaisir à retrouver cette salle, un bel espace d'allure sobre, gradins rouges et noirs, charpente apparente, haut mur de pierre en fond de scène. Le décor est posé : un paravent couvert d'un foulard fleuri rouge et noir, un mannequin de couture.

A mesure que l'heure approche, la scène et la salle s'emplissent de fumée-décor, et le bruit de fond se précise : sons métalliques, coups de frein, sifflets, bruits de voix : c'est un univers ferroviaire, nous sommes dans une gare ! Par le côté de la salle, une pochette de guitare à la main, habillé d'un long manteau, Nilda arrive et monte sur scène d'un pas décidé. Il ôte manteau et foulard, qu'il pose sur le mannequin, enfile une veste colorée, et déballe sa guitare.


Seul, ou plutôt « en duo avec sa guitare », il nous emmène en voyage, égrène les chansons en les enchaînant par deux ou trois, tant les univers musicaux et les tranches de vie / tranches de rêve s'y répondent... Il les prolonge par des impros guitare-voix tirant vers le flamenco, nous emmène vers le sud avec Madrid, quelques couplets en espagnol et les vers de Federico Garcia Lorca. L'interprétation de Nilda est toujours aussi expressive et touchante, et le jeu de lumières accentue l'émotion.

Il y mêle une ou deux chansons du nouvel album. On en attend d'autres : il accueille alors le guitariste Serge Lopez, ami et complice ayant participé à l'album auquel il apporte sa touche de talent et la sonorité de son jeu de guitare rythmé et coloré.

Toux deux s'assoient au plus près du public, au bord de la scène, pour un duo enthousiaste et enthousiasmant, nous déroulant une bonne partie du nouvel opus. Entre chansons sensibles et morceaux plus rythmés, le public est conquis, bat des mains et des pieds, applaudit à tout rompre.


Après rappels nourris, toute la salle debout, saluts et re-saluts, quand la lumière revient, on se sent heureux d'être là, d'avoir vécu ce moment... de magie.

Merci Nilda !


Cath

01 2010



6 commentaires:

franck a dit…

C'est un artiste pour lequel je me laisserais bien tenter par un concert. Et puis moi, plus c'est intimiste, mieux c'est.
Les photos sont superbes !

Anonyme a dit…

C'est vrai...
C'est vrai , bien sûr, que c'est beau et bien dit, comme la soirée plus intimiste décrite ci-avant.
Cath est une existante, sinon plus une montante, et moi un finissant.
Je ne connais pas tous les beaux textes écrits par ces personnages, et c'est ce qui met un hiatus entre nous .
Mais tout de même, rien que pour cette ferveur, bravo et merci , Cathy ! Parce que comme tou(te)s les passionné(e)s , tu parviens à transmettre ça à ceux qui n'y connaissent rien.
Le Hutin .

Cath a dit…

Pour vous deux, et pour tous ceux que ça intéresse, j'ai ajouté une vidéo, pour avoir un aperçu du concert ; c'est un moment tout en douceur, il y en a d'autres plus rythmés mais celui-là, c'est une chanson qui me touche beaucoup :
"Je lui raconte, et c’est banal,
Ce que je fais de bien, ce que je fais de mal,
Les chutes qui me retrouvent par terre,
Elle prend mes plaies dans son sillage,
Et je me remets en voyage,
Comme si j’avais plus mal, je crois,
Comme si j’avais plus mal...”

Anonyme a dit…

Veinarde !!Je suis très jalouse !!!

Béa

Crikette a dit…

Merci d'avoir fait un saut chez Philo, ca m'a permis de découvrir ton blog.
Cet article et celui de Soulages me donnes envie de revenir.
La place des Vosges a 15mn de chez moi ;-)

Cath a dit…

Bienvenue ici, Crikette !
Et je suis allée lire chez toi, c'est bien intéressant ! :)