jeudi 4 septembre 2014

Festival des Granges 2014


11e édition du Festival des Granges ! Dans le contexte actuel difficile pour les artistes et organisateurs de spectacles, elle était particulièrement espérée, souhaitée, et bienvenue.
Une programmation un peu réduite en quantité, puisque sur deux soirées au lieu de trois, mais pas en qualité, vu ce qu'on a vu et entendu !

Temps clément et bonne humeur au programme ce vendredi 29 août : l'arrivée à Laimont est toujours un plaisir en pensant à ce qui nous attend : la beauté du lieu, l'accueil, les retrouvailles avec les visages amis, le bar en plein air sous le ciel bleu ou les étoiles, dans le jardin qui a vu passer tant de beau monde, tout ça y contribue, il y a un petit air de magie dans l'air d'ici...




« Le Cri du Poilu » : un titre pareil, ça fait un peu frissonner, pas forcément de plaisir a priori ! Le public a un peu hésité à y venir apparemment... Et pourtant ! Fameux spectacle que ce duo (de deux musiciens ACI par ailleurs): Danito et Coko nous présentent là un répertoire riche, varié, méconnu, de chansons de cette période troublée autour de 1914, chansons de soldats, de misère et d'espoir, chansons d'amour et de rêve, chansons pacifistes qui exhortent à la paix, voire à la désobéissance, chansons clandestines ou interdites, de rébellion ou de réflexion, quelques-unes d'humour, la plupart écrites dans une langue et une poésie qui méritaient qu'on les sorte de l'oubli. Des textes de Gaston Couté, Georgius, des anonymes... Avec ça, les deux artistes en font une vraie interprétation, vivante, vécue, bien rendue, pas ennuyeuse pour un sou, qui prend au tripes. Je ne pensais pas qu'un thème si austère et un répertoire si désuet puissent être si modernes et si actuels. Un étonnement partagé par une bonne part du public présent, si j'en crois les échos entendus ensuite.


Deuxième partie, bien différente, avec le groupe instrumental « Elbasan Quartet »: Thierry Vaillot, Heloïse Lefebvre, Crestiano Toucas formant le Trio Elbasan, avec Amrat Hussain, percussionniste aux tablas, en guest enrichissant superbement l'ensemble, pourtant déjà riche en couleurs musicales. Une musique métissée, entre world et jazz, impro brillantes et complicité évidente, qui nous emmène loin en voyage, et parle intensément à l'âme, sans besoin de mots... Ces quatre-là ont une virtuosité et un plaisir à jouer communicatif qui embarquent la salle avec enthousiasme, et bien des rires aussi quand Amrat Hussain propose de nous inculquer les rudiments de la langue des tablas et qu'on s'emberlificote avec bonne humeur et admiration à essayer de le suivre...


Pour vous faire une idée :
Trio Elbasan : https://www.youtube.com/watch?v=Xln-Lg7Oh6M
Amrat Hussain : http://www.youtube.com/watch?v=37neU9jxyCc




En troisième partie de soirée, nous avons le plaisir de retrouver Tibert, déjà venu au festival il y a quelques années : c'était alors sur la scène en plein air, je vous parle d'un temps... dont les fidèles du FDG se rappellent, où l'on contemplait les cieux d'un œil anxieux, guettant les stratus, lorgnant les nimbus et autres menaces sur les concerts du soir... Bref, depuis de l'eau a coulé sur le pré... et Tibert a fait deux albums : « D'autres visages » et un tout nouveau « Sortir » : à chaque fois, l'idée d'évasion, de voyage, d'ouverture. Son concert en 2006 était assez acoustique, j'avais aimé son timbre de voix, la couleur de ses chansons, et beaucoup écouté son album, « Universel souk ». Cette fois le concert est plus électrique : il est bien entouré, à la basse et à la batterie ; il me dira en fin de concert qu'il manque la violoniste, empêchée ce soir car blessée : dommage ! Mais je retrouve la voix, certaines chansons, en découvre d'autres, en voyages, rencontres, sensualité... Cela nous fait rếver, réfléchir, nous embarque, auprès des Indiens, des Acadiens, ailleurs encore : on se régale ! Des mots nous restent en mémoire : « Car je voudrais, vaille que vaille/ Que tout aille bien... » Je n'entends pas toutes les paroles, il faut approfondir... Alors j'emporte deux albums, pour la route !


Si vous voulez aussi faire un bout de chemin avec Tibert :
« Sortir » (nouvel album) : https://www.youtube.com/watch?v=hQIDS9NIokY
« Quoiqu'il advienne » (sur l'Acadie) : https://www.youtube.com/watch?v=s4wQ3QwcIXw
« Ta peau » (avec violon) : https://www.youtube.com/watch?v=qf3CkykLSsQ


Le lendemain, après une balade artistique éclectique, entre Ligier Richier et le Vent des Forêts (on en reparlera ici), le soleil un peu capricieux se maintient, et le Festival des Granges promet encore une soirée qui voyage, et qui déménage...
Plus de monde ce samedi, beaucoup ont choisi cette soirée : évidemment ceux qui ont opté pour les deux sont les plus vernis ! La salle fait le plein pour accueillir trois spectacles bien différents, où les femmes sont à l'honneur, comme le souligne Pascal en préambule, puisqu'on aura trois chanteuses ce soir.



En premier set débarque un drôle de petit bout de femme aux pieds nus, Mary* (dites « Mary L'Astérisque », elle y tient) : toute seule, avec sa guitare, et tous les bruits que peuvent faire sa voix, en nuances, en écho, et ses doigts sur les cordes et le bois, elle entreprend de « smoothieser la Meuse » ! Rien de moins ! Tout en douceur et sourire, elle y met son cœur, son corps et son talent, et nous emmène en quelques notes, une brassée de mots, profond, dans la vague de nos rêves et émotions... Entre slam et poésie, hip hop et chanson, histoires et humour, ça groove et ça emporte, avec une humanité qui fait du bien. Le public ne s'y trompe pas, et lui fait un accueil chaleureux et enthousiaste !


Un aperçu ici :
http://www.youtube.com/watch?v=MPwLhcYRCpw




En deuxième arrive Paulette Wright, et avec elle une des plus gracieuses voix de la folk franco-anglaise actuelle, sans doute. Toute discrète en paroles, elle s'en excuse, et bien sûr passer après le phénomène de personnalité de Mary* n'est pas facile, mais la jeune Paulette égrène les titres un après l'autre, à la guitare ou au clavier, elle est accompagnée par des musiciens parlant peu mais jouant joliment bien, et le charme agit peu à peu sur la salle, finalement conquise et ravie du privilège de la découvrir : de l'avis général, son talent et son timbre de voix ont un beau chemin à faire... Paulette Wright, retenez ce nom, on la reverra c'est certain !


Plus sur Paulette, ici :
http://www.paulette-magazine.com/fr/culture/article/decouverte-paulette-wright-bijou-remois/2399
Et pour l'écouter, un exemple :
https://www.youtube.com/watch?v=HcvfBFSVXc0

Et que serait un festival sans final éclatant, joyeux et festif ? Pour clore cette édition qui décidément n'a pas démenti la réputation du FDG, excellent choix que The Whiskey Gentry, groupe de bluegrass country rock talenteux et tonique. Un violon, une guitare, une basse, une voix de femme au timbre trad juste parfaite pour le style, un batteur remplaçant formé en express à leur répertoire, tous attachants pour former un ensemble de choc, mêlant balades harmonieuses et rythmes endiablés, faisant bouger, taper des pieds et des mains le public qui en redemande ! Il faudra quelques rappels, et la promesse de se revoir, pour qu'on les laisse enfin partir...
Ils entament une tournée d'un mois en Europe, alors si vous les avez loupés, suivez leur tour de France, de Belgique et d'ailleurs, et courez les voir !


Tout sur tout ça, ici :
http://www.thewhiskeygentry.com/
Et un aperçu d'ambiance :
https://www.youtube.com/watch?v=xUY3n6NIy6c

...



Quant au Festival des Granges... vous savez maintenant qu'il faut absolument bloquer votre dernier week-end d'août, pour être parmi les privilégiés qui y sont !

En remerciant encore Fanny et Pascal et toute l'équipe de passionnés et bénévoles pour le bonheur qu'ils nous procurent, et en croisant les doigts, très fort, pour que la magie continue...






Cath
3 septembre 2014




dimanche 22 juin 2014

Départ

Hervé, 54 ans.
Martin, 17 ans.
Leucémie, greffe, rechute...
Des mois de maladie, de souffrance, de soins, d'espoir, de soucis, de souffrances encore...
Ils sont partis tous deux, ce mois de juin.
Je les connaissais à peine, il y a quelques mois. Mais ils m'étaient devenus proches, je suivais leurs nouvelles presque au jour le jour.
L'espoir chevillé au corps, ils avaient en commun cette patience, cette gentillesse, ce sourire lumineux de ceux qui goûtent chaque parcelle de vie, la sachant si précieuse.
Leur mort nous semble cruelle, injuste et douloureuse.
Ils sont encore si proches, si vivants !
Je pense tous les jours à la femme d'Hervé, anéantie, et tout son amour...
Je pense tous les jours à la maman de Martin, mon amie Anne-Marie, anéantie, et tout son amour...

Je n'arrive pas à croire à la vie éternelle.
Mais je n'arrive pas à me résoudre au vide, à la fin éternelle.
Chacun s'en sort comme il peut avec ça...
Ceux que l'on aime, ceux que l'on a perdus, il me semble qu'on ne les perd jamais complètement...
Ils sont bien plus qu'un souvenir. 
Ils restent en nous, profondément. Ils deviennent comme une partie de nous.
Ils nous inspirent, nous éclairent et nous guident, pour le reste de notre vie.

Cath
06 2014

mercredi 1 janvier 2014

Et c'est parti pour 2014 !

Puisqu'on est en 2014,
je vous souhaite mille bonnes choses,
la vie en rose
et pas morose,
Pas de névrose
de sinistrose
ni de psychose,
Pas de lordose
encore moins de de cyphose
ni d'acidose
ni d'ankylose
ni toutes ces horreurs en "ose"...
Mais... du grandiose,
des nobles causes
de l'osmose,
De magnifiques poses,
d'agréables pauses,
de belles choses,
à forte dose
Qui vous mettent en hypnose
en métamorphose
en métempsycose
en anamorphose
en machin-chose...
Enfin, poésie ou prose,
que l'on ose
en virtuose
la surdose
l'overdose
l'apothéose !

Cath
01 2014

PS : je vous laisse
la primerose
la saccharose
et la gnose
because
inspiration en narcose !





dimanche 22 septembre 2013

Festival des Granges, 10 bougies et pas mal d'étoiles !

Dixième édition du Festival des Granges : un beau score pour ce pari un peu fou, initié dans un petit village de Meuse par deux passionnés de musique, de tant de musiques ! A Laimont près de Bar-le-Duc, tous les ans, le dernier week-end d'août, les amateurs, chevronnés, privilégiés ne s'y trompent pas, ils ne louperaient pas le rendez-vous : c'est du bonheur d'y venir, à chaque fois, et d'y revenir, particulièrement cette fois.   

FMG © 2013
Car pour ces dix ans, les artistes invités sont tous déjà venus, une fois ou deux fois, et c'est un plaisir de les retrouver : après la découverte, le plaisir de la première fois, il en est un autre, celui de retrouvailles émues avec les artistes qu'on aime, et les surprises qu'ils nous réservent selon leur évolution ! Que nous auront-ils réservé cette fois ?

Quelle chance : Bastien Lucas ouvre le festival ! Bastien est venu chanter à Laimont en 2005 et 2006, et on l'a suivi depuis dans son parcours, albums, EP, concerts, expériences musicales diverses qui ont encore enrichi ses compositions tout en finesse et exigence. Il est accompagné cette fois par Thomas David à la guitare, et leur duo change la couleur du concert : plus électrique que guitare, plus synthé que clavier, des arrangements nouveaux qui font ressortir les chansons autrement. J'aime les réécouter et me faire surprendre, et en découvrir de nouvelles. Bastien joue avec les mots, les styles musicaux, avec l'humour dans sa présentation, en subtilité toujours, et l'émotion est au rendez-vous : quel régal d'intelligence et de plaisir !

La deuxième partie de soirée fait place au concert des Doigts de l'Homme. Le quartet est devenu quintet, avec un accordéoniste, et cela semble assez logique que les doigts de l'Homme soient cinq ! J'aime cet instrument et je trouve que l'osmose prend bien avec les cordes. Leur jazz manouche particulièrement coloré fait mouche, leur plaisir à jouer n'a d'égale que le nôtre à les écouter !


Le lendemain, c'est chanson et folk, folk & song !


Nous avons le plaisir de retrouver Marcel Van Dam qui était parti quelque temps à New York et nous revient en forme, lui et son répertoire toujours agréable, et si bien accompagné à l'harmonica par Paul Lassey : l'harmonica, je ne croyais pas être fan, mais avec Paul Lassey, c'est un instrument à part entière, une vraie découverte des possibilités de nuances et d'émotion que cela peut apporter. Marcel égrène ses chansons qu'on aime, et, cerise sur le gâteau, fait une interprétation de Brel en néerlandais : Les Vieux Amants. Cette langue belle et âpre va si bien à ce texte... L'émotion est palpable, toute la salle frissonne et retient son souffle. Un ange passe, c'est sûr !

Deuxième folksinger francophone de la soirée : de la chanson française mais avec une couleur folk & blues, par Alexandre Kinn, accompagné au violoncelle, excusez du peu, par Valentin Mussou : le violoncelle donne de la profondeur au registre d'Alexandre (qui n'en manquait pas déjà), c'est musicalement assez envoûtant. Au point que j'en oublie d'écouter les textes, parfois ! Et quand ça me revient, que j'écoute les paroles, je me dis que ce n'est pas n'importe quoi ! Ce que les jeunes écrivent bien, ça m'épate toujours. Alexandre Kinn, un talent à suivre, car il faut plus d'une écoute pour en faire le tour !


Pour clore la soirée, on accueille le trio Titi Robin : avec ses acolytes Francis Varis et Ze Lui Nascimiento, Titi Robin fait un sacré spectacle, il y a autant à voir qu'à entendre ! C'est du jazz manouche, c'est du world, des percus, des impros en veux-tu en voilà, c'est coloré, ça swingue et ça nous emporte, ça fait voyager loin ! Ces trois-là jouent avec leurs tripes, leur corps, leur complicité, ils nous partagent leur bonheur de jouer et c'est un grand moment de virtuosité et de plaisir. Quelle soirée !


Le lendemain, carte blanche à un "chouchou" des Granges : Elliott Murphy.

Il est déjà venu deux fois nous enthousiasmer par son folk-rock joyeux et irrésistible ! Et il n'est pas venu seul cette fois, puisqu'il a invité deux groupes qui découvrent le FDG : son fils Gaspard avec son groupe, Duplex, et puis Laura Mayne, à découvrir ou re-découvrir.

Gaspard Murphy et sa formation nous servent un rock en français efficace et énergique, digne des meilleurs groupes actuels.

 
Laura Mayne, "la plus belle voix du monde" dixit Elliott le maître de la soirée, ne nous déçoit pas : quelle voix en effet, et quelle présence ! "Tu planes  sur moi"... et nous planons de l'écouter égrener ses titres soul, jazz, rythmés ou plus groove... La voix de Pocahontas résonne à nos oreilles longtemps, prenante et envoûtante.

 
Enfin, last but not least, Elliott Murphy & The Normandy All Stars nous embarquent dans un concert rythmé, enjoué, endiablé, et la complicité avec le public est juste un bonheur à voir, à vivre, à être là pour partager ce moment de fête intégrale ! Rappels innombrables, musiciens s'en donnant à coeur joie, boeuf de fin et joyeux mélange, photos infaisables tant le sacré Elliott est remuant, voilà pour vous donner quelques bribes de ce concert inénarrable !


Oh, yeah, on en a vu des talents, au Festival des Granges, on en a vécu des riches moments... Mais cette année a fait des étincelles, à nouveau et encore !


Alors, merci les amis du Cabaret Garance, les organisateurs, les bénévoles, les subventionneurs, les artistes et amis des artistes, merci pour ces dix ans, merci pour les étoiles au coeur qu'on a eues ici en ces soirées... Et faites un voeu pour que vive le Festival des Granges, encore 10 ans !

(photos Cath,
sauf la première : FMG © 2013 : merci FMG !)

Plus de photos, ici.

Cath
fidèle festivalière








mardi 27 août 2013

Deux arbres


Deux arbres, sur des routes que j'emprunte régulièrement, m'intriguent, et ce depuis des années : pourquoi leur tronc se sépare-t-il ainsi en plusieurs branches ?


Est-ce une caractéristique de cette espèce ? Ce sont des pins, je ne sais même pas s'ils sont de la même espèce. Je ne les vois qu'en passant, en voiture : l'un des deux est à un endroit où il est difficile de s'arrêter, et même prendre la photo n'était pas simple, alors je ne m'y attarde pas à pied. L'autre, je m'y suis déjà arrêtée, je l'ai vu de près, et je n'en sais pas plus.

Est-ce une bizarrerie de la nature ? Et si oui, pourquoi est-elle ainsi, sur mon chemin, deux fois, à quelques dizaines de kilomètres de distance ? 
Est-ce juste un hasard ? Celui qui a planté chaque arbre l'a-t-il choisi pour sa forme particulière ? Est-on intervenu pour qu'ils prennent cette forme ?

Il y a des années que je me pose plein de questions à leur sujet.
Et je n'ai aucune réponse.
J'aimerais en avoir.
Même si j'aime aussi leur mystère...

Leur forme m'inspire de jolies méditations, sur la force et les mystères de la nature, sur l'analogie avec les doigts de la main, sur les chemins de la vie...


Si quelqu'un sait quelque chose sur ces arbres, merci de m'éclairer.

Pourquoi j'en parle, là, maintenant ?
Il y a quelque temps, en passant sur la route, un jour de distraction, ou occupée par un autre véhicule qui me dépassait, je ne sais, je n'ai pas vu "mon" arbre : et j'ai eu peur, un instant, qu'on l'ait coupé...
Le lendemain, j'étais rassurée : il était là, et bien là !

Je les aime bien, moi, ces deux-là. J'espère qu'on ne va pas les couper de sitôt.

Mais, si un jour l'un ou l'autre disparaît, il restera ces photos, et mes questions...

Cath
2013






dimanche 26 mai 2013

Malicorne à Aubercail


Malicorne à Aubercail : j'avais dans l'idée d'y aller, mais pas sûr, la vie a parfois des moments où les projets sont difficiles... J'avais gardé le meilleur souvenir du concert de Gabriel Yacoub à ce même festival en 2010 : un chapiteau Magic Miror en pleine ville, en pleine zone de chantier, un festival à la programmation qui me fait rêver à chaque fois, des bénévoles passionnés, un accueil convivial et chaleureux : un havre de paix et de beauté au milieu du monde.

Bref, l'occasion se fait d'y aller, avec des amis, décidée un peu en dernière minute... 
Quelques pas perdus à chercher notre chemin... Enfin nous y voilà !
Puisqu'il est tôt, puisque tout le monde n'est pas encore arrivé, puisqu'un copain fait des photos, et puisqu'on est venu de loin et tant qu'à faire, on se met au premier rang !

Pour passer le temps, quelques allers-retours à la buvette, et on entame la conversation avec ses voisins : bonne pioche, mon voisin est un fan de toujours, et on a plein de trucs à se raconter, entre « timides bavards » : musique, concerts... (Salut Michel -« l'Archange »-, si tu passes par là fais un signe !)

Et le temps passe, assez vite tout de même, et l'organisateur vient annoncer le plaisir qu'il a à accueillir les artistes de cette soirée. 
« Promis, l'an prochain on fera le festival au printemps, pas à la Toussaint » dit-il, en clin d'oeil à la fraîcheur extérieure : mais pas de souci, la soirée ne sera pas fraîche sous le chapiteau... Aubercail se réjouit de cette soirée émotion, car pour beaucoup, découvrir ou retrouver Malicorne en concert est un rêve de toujours...

Et le groupe entre en scène :

« je ne suis là pour personne
et j'attends jusqu'au matin
la nuit la nuit où j'ai vu les sorcières »

Le ton est donné : la soirée sera magique...

La formation du groupe est d'une belle évidence : Marie et Gabriel de Malicorne, bien sûr, mais aussi les musiciens plus ou moins complices de Gabriel au fil des des années : Gilles Chabenat, Yannick Hardouin, Nicolas Ivan-Mingot, Romain Personnat, David Pouradier-Duteil.

Les titres de Malicorne s'égrènent pour notre bonheur, émotion avec les polyphonies toujours (« Marions les Roses »), instrumentaux dansants, chansons terribles, mythiques, historiques ou révoltées (« Pierre de Grenoble »,  « Comprenez-vous »...), magie de l'instant suspendu, hors du temps avec « Le Luneux » chanté par Marie...

L'ami près de moi, qui a manqué le concert de La Rochelle, est aux anges... 

Des chansons de Gabriel, judicieusement choisies, viennent s'y mêler harmonieusement : « Solide » , « Les bannières qui claquent », et le sublime « Beauté » :

« j'avancerai dans la beauté j'avancerai dans la beauté
beauté devant moi beauté derrière moi
beauté au-dessus et en dessous de moi beauté tout autour
dans mon vieil âge je veux marcher sur un chemin de beauté »

C'est tout à fait ça ce soir, et je veux que ça dure, infiniment...

J'en oublie sans doute... Que dire ? Quand on plane, on ne prend pas de notes, que voulez-vous !
On est là, on écoute, on est heureux, alors tout va bien...

Mes voisins ont l'air aussi heureux que moi. On sourit et on rit.
Le temps est compté, alors Gabriel se limite dans ses explications, surveillé de près et en joyeuse complicité par Marie : j'apprends quand même (comme à chaque fois) quelque chose : je vous le dis juste parce que c'est vous, et que vous avez manqué le concert, ok : le nom de jeune fille de Madame de Pompadour, est « Poisson », ce qui éclaire la fin de « Comprenez-vous ».
Marie, Gabriel et les autres sont superbes me dis-je, heureux d'être là, en grande forme : et on se régale...

Les musiciens se sont emparés du répertoire de Malicorne avec une évidence alchimique, et les nouveautés dans les arrangements sont une réussite, on se surprend à redécouvrir les morceaux !

Et puis... un nouveau morceau nous est présenté, car un nouvel album « Malicorne » est en préparation pour la fin de l'année !

De surprise en retrouvailles, le concert nous emmène loin... et touche bientôt à sa fin...

Les amis, vous avez noté plus de titres de la set-liste ?
C'est fou ça, où étais-je donc, je ne me souviens plus que de ceux-là, et d'une sensation de planer... Merci les musiciens !

Bon, et bien il faudra revenir alors, à un prochain concert !
La tournée s'étoffe, surveillons les dates à venir...

Cath

PS :
Un ami a fait des photos : à voir ici.


PS 2 : jolie découverte que le groupe Lo'Jo, programmé le même jour : un nom à retenir, n'hésitez pas à aller les voir !


mercredi 6 mars 2013

Au bout de la main

 Bon, d'accord, ça ne ressemble encore à rien...

 La végétation se réveille à peine...

 Mais c'est là, je le vois, je le sens, au bout de mon bras...

Au bout de ma main : les beaux jours !

Photos Cath
mars 2013