Car enfin, je ne sais pas comment les autres font, mais le jardin, chez nous, va plus vite que nous. On n'a qu'un petit carré de potager pourtant. Mais c'est chaque année à peu près le même scénario. On commence dans l'enthousiasme ; déjà un peu en retard, mais enfin on le fait, bien souvent à l'initiative de Fabien (qui a 10 ans) : on désherbe, on bêche, on prépare... On imagine, on se réjouit d'avance en voyant toutes les possibilités de cette belle terre fraîche. On discute, on projette, on choisit. On tient compte de ce qui reste en terre, et de ce qu'on peut ajouter. Une année après l'autre, quelques variantes : la rhubarbe est une valeur sûre (au propre comme au figuré), « les fraises de Fabien » ont été abandonnées quand les fraisiers ne donnaient plus, on les avait appelées comme ça car il y tenait beaucoup, il aimait les cueillir et nous les apporter fièrement... mais il n'en mange pas ! Alors on opte pour quelques pieds de tomates et des salades, des haricots verts, des courgettes, cette année des radis et une pousse de concombre... On va acheter ou l'on récupère auprès de collègues généreuses et expérimentées des graines ou plants à repiquer. On calcule comment les disposer au mieux. On sème, on plante, on fait comme on peut sur le peu de place dont on dispose. On arrose. Et puis on attend.
Et puis la vie va, nous disperse ici et là, en cette fin d'année scolaire bourrée d'échéances : réunions diverses et festivités associatives, dossiers scolaires, inscriptions, préparatifs de vacances... Sans compter le travail, la famille, et le temps sur l'ordi, qui nous accroche longtemps quand on a des choses à y faire et/ou qu'on aime ça...
Et puis on ne le voit pas venir... Et le jardin qu'on a délaissé, négligé, se retrouve envahi par les herbes !

Au début, bien honnêtement, on arrose, on bine, on le soigne, le bichonne. Les premiers temps, on vient le voir, on guette la levée des semis, l'évolution des plantations, on traque les petites pousses suspectes... Comme le petit Prince sur sa planète.
Et puis le temps passe... et nous dépasse ! C'est que les « mauvaises » herbes poussent encore plus vite que les « bonnes »!
Bon, tant pis, nous ne serons jamais jardin primé ni jardinier modèle...




Cath
juillet 2008
8 commentaires:
Là, je vous admire, moi qui n'ai fait pousser de ma vie qu'un basilic et un brocoli...
Jolies images, comme toujours.
Merci Cath et bonjour.
Il a bon dos, ce François-Marie (Arouet) !!! Mais il a bien raison, et toi aussi !
Moi qui n'ai même jamais fait pousser le moindre basilic et encore moins un brocoli, j'admire ce combat incessant contre la nature !
Heureusement, il y a effectivement tant d'autres jardins à cultiver, tous plus beaux et riches les uns que les autres !
Un grand bravo pour votre potager et votre courage Cath Grains de sel.
Cela ne doit pas être évident tous les jours mais quel bonheur de pouvoir manger des radis frais du jardin.
Amitiés
Denise
et bien ça semblait mal parti pourtant, et finalement quelle belle production :-) bravo Cath.
Fanny
Merci à vous tous de votre visite et de vos encouragements ! mais vraiment le travail n'est pas grand, et la production bien modeste !
Bravo pour ton jardin. Courage...
Un jardin a besoin de beaucoup d'attentions; comme un enfant a besoin d'affection...
Nous avons fait la première récolte de rhubarbe. Merci à toi.
Ton papa.
L'amitié voire l'affection...puis la tendresse...deviennent des jardins ...il faut les préserver.. les entretenir....Tout pousse même
là où on s'y attendait pas...Tout grandit...et devient solide.....
Ton Papa a raison...il me paraît
auusi sympathique que sa fille..
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