mardi 3 novembre 2009

Marais salants de Guérande










Depuis plus de mille ans en Bretagne, l'homme façonne le paysage des marais, en récoltant à la main ce bien précieux issu de la mer, qui n'a rien à voir avec pêche ni poisson, algues ni coquillages : le sel. Grain à grain, saison après saison, le paludier répète les gestes de ses ancêtres : c'est un métier de tradition et de patience, inchangé dans ses techniques et outils depuis le Moyen Âge, sans mécanisation ni produits chimiques. L'écologie, il ne s'en pose pas la question, il la vit au quotidien !

Car, de l'hiver à l'été, il faut algir à la cesse les oeillets de la lotie, bouter et dourer les bassins sans laisser govérer l'eau, adoubler, ourdir et lever les ponts à la lousse à ponter, curer le rai du varzin, entretenir cuve et bardeau, laisser grâler en surveillant l'apparition de draplures, limu, bôle et bigots, et ce, du barbotage à la prise de sel, au boutoué remonter gros sel et fleur de sel sur la ladure et en former un mulon qu'on porte à la salorge...

Si tout ceci vous semble quelque peu... salé, aidez-vous du dictionnaire des marais pour vous... dessaler !

Et pour en savoir un peu plus sur les marais salants de Guérande et les paludiers, voir le site Terre de sel.

Photos : Cath, été 2009
marais de Batz, Guérande et La Turballe

9 commentaires:

Réverbères a dit…

Tu as le chic de nous transporter en d'autres lieux et d'autres temps, avec beaucoup de charme.

Cela dit, j'écrirais quand même "Moyen Âge" !!! :) (c'est rien que pour montrer au Hutin qu'il n'est pas le seul à manier la langue française)

FGP a dit…

Grain par grain, "grains de sel" amoncelle ses connaissances pour nous en faire profiter.
Que de saveurs ce sel apporte à tout ce que tu mijotes !
Bravo Cath
FGP

Anonyme a dit…

J'admire le langage technique recherchée par notre grain de sel , c'est le cas de le dire.
J'ai vu les Salins de Giraud (je leur ai même chipé su sel , ooohhh!)
Messieurs Chlorure et Sodium n'en ont, paraît-il pas dormi.
Et en 1992 , j'ai vu les mêmes marais en miniature à Malte , dans des creux aménagés dans la roche, because là, il n'y avait pas de sable.Je dois avoir encore des photos.
Je suis du reste demeuré amoureux de Malte .
J'aimerais vraiment y vivre , mais je ne sais ce que cette île est devenue : qu'ont-ils eu besoin, dans ce petit paradis, d'entrer dans l'Europe ?
Hutin maltin.

Céline a dit…

Très beau reportage photos,sur les marais salants!!
Bonne soirée.
Céline.

JPK a dit…

Au nombre de grains, là, tu dois t'avouer vaincue. Mais pas pour les fleurs.
JPK

Yves a dit…

Beau reportage bien illustré et technique...
Pour moi j'y ai vu des paysages connus et peints...
Pour toi cela fait un joli tas de grains et encore de quoi moudre
pendant l'hiver.

Anonyme a dit…

Monsieur, ou madame, ou mademoiselle "Réverbères",

je ne suis pas le seul , oh non, à manier la langue française.
Simplement , je manie très mal l'ordinateur puisque je vivais au XIVème siècle, et que je n'ai toujours pas compris comment on pouvait écrire "Age" avec l'accent circonflexe sur le A majuscule, ni "ça" avec la cédille sous le C itou ?

Et pourquoi tant de "N" envers moi ?
Qu'ai-je fait de mal , à part envoyer au gibet Enguerrand de Marigny qui avait volé tout à la fois le Trésor du Royaume et mon père ?
Hutin injustement humilié.

Cath a dit…

> Va pour le "Moyen Âge", j'ai donc corrigé. Merci à mes lecteurs attentifs !
Mon cher Hutin il ne faut pas se sentir humilié qu'on reconnaisse ta maîtrise de la langue française : il me semble plutôt que Réverbères te faisait un clin d'oeil !
Quant à moi j'accepte volontiers les remarques et propositions de corrections : quelquefois je ne change pas, car il me plaît de laisser mon texte tel qu'il est, mais je suis toujours d'accord pour en discuter !
Le Ç n'est pas toujours facile à trouver sur un ordi, ni le Â, mais on peut alors utiliser les codes clavier, comme par exemple la touche "Alt" et le code 0194 pour Â, ou pour Ç, "Alt" en même temps que 0199. Essaie !
Voir tous les codes ici.
Voili, voilou !

Anonyme a dit…

Oh ! Grand mercy, gentil page !

En le nomDieu et l'amourDieu, rappelle moi, quand te pousseront barbe et moustaches, de te faire écuyer .

"Frères humains, qui aprèz nous vivez,
N'ayiez les cuers contre nous endurcis,
Car se pitié de nous povres avez, Dieu en aura plutôt de vous mercy".

Il a vécu plus de 100 ans après moi, mais après tout :
c'est signé maître François Villon clerc tonsuré et poète et paillard, brigand même.
Hutin reconnaissant .