vendredi 5 octobre 2007

Claires fontaines

Il ne faut pas dire « fontaine... je ne boirai pas de ton eau ! », dit-on. Et cela sous-entend prudence et réserve, ne pas rejeter a priori une solution ou une idée... Sage morale.

Mais au pied de la lettre, je ne l'aurais jamais dit ! J'aime trop les fontaines.

Modeste fontaine de village ou de montagne, quelle heureuse surprise de les trouver sur son chemin de balade ! Elles nous attirent irrésistiblement. Au détour d'une randonnée, la vue de l'eau, son bruit, sa fraîcheur, nous apaisent et nous réjouissent.


Même si aujourd'hui leur eau n'est pas toujours potable, ce qui leur ôte évidemment de leur charme, les fontaines gardent en elles l'histoire d'être un point d'eau, donc de vie et de réunion d'une communauté, hommes et animaux qui en ont besoin. A présent que l'eau courante à domicile est une habitude, on oublie leur utilité passée. Mais en continuant à couler, elles contribuent à donner vie et âme au coin de nature ou de ville où elles sont installées.

Pareillement j'ai une tendresse pour les fontaines-lavoirs, témoins silencieux et paisibles d'un passé pas si lointain où l'on entend se héler les lavandières...

« A la claire fontaine... » La tradition populaire les chante et les magnifie, et leur symbolique est inépuisable, comme elles semble-t-il : source de vie, abondance et purification, amour, spiritualité...

Certaines fontaines ont des propriétés médicinales... ou magiques, on ne sait pas trop. Une fontaine d'eau ferrugineuse, franchement vous trouvez que c'est sérieux ce remède de bonne femme ?

Et si la fontaine est chaude, ce phénomène, cadeau de la nature et clin d'oeil au surnaturel, n'en finit pas de nous émerveiller.

Fontaine romaine de Trévi : monumentale et richement ornée, elle en porte le nom mais n'a plus rien de commun avec l'abreuvoir de campagne !

Et parmi les plus étonnantes, citons l'humoristique, sympathique et inoubliable Manneken Pis de nos amis-voisins !


Cath

5 10 2007

2 commentaires:

JPK a dit…

J’ai rencontré à la fraîche
Une goutte d’eau en sueur
Qui recherchait sa fontaine

Elle s’était coulée par la brèche
Entre deux pierres pour une fleur
Qui souffrait de soif soudaine

Elle arrivait sur la margelle
Tout près de sauter dans un puit
Elle s’y serait noyée sans doute

Je l’allongeais dans mon écuelle
Entre deux gouttes d’eau amie
Elles se firent du goutte à goutte

Elle se fendit d’une larme
Reconnaissant le chemin
Le tableau était risible

Ses sœurs et ses frères d’armes
La poussèrent dans le bain
Pour couler des jours paisibles

Cath a dit…

En lisant ce poème... je la sens qui perle à mes yeux : comme c'est beau !
Merci JPK !