






Cath
31 10 2007
Ceux-ci sont aussi plaisants, émouvants, plus ou moins irréalisables c'est selon, et cependant obstinés, ils reviennent s'inviter régulièrement : mais ils sont un peu plus anodins et puérils. Alors le plus souvent on les chasse d'un revers de la main, mentalement.
Ils varient avec le moment, les circonstances, les saisons parfois.
Il y a les fantasmes d'été, liés à l'eau et à la fraîcheur : se baigner dans un torrent. Passer sous une cascade. Plonger-glisser-flotter infiniment, à la surface d'une mer limpide...
Les fantasmes d'automne sont plus habillés : marcher dans des feuilles sèches et les entendre craquer. Sentir l'odeur de truffes et d'humus de la forêt. Toucher l'écorce lisse d'un bouleau. Faire un feu de branches. Caresser un chevreuil avant qu'il ne se sauve...
Ou bien, s'allonger sous un arbre, pour en admirer le feuillage par en-dessous.
Ou encore, regarder le soleil en face, jusqu'à ce qu'il se couche...
Et puis, être un géant dans le paysage, le caresser de la main comme si c'était une maquette : alors, les forêts sous la paume serait-elles douces ou piquantes ?
Pourrais-je couper ce champ de maïs comme une part de gâteau ?
Et si je suivais du doigt cette route, où me mènerait-elle ?..
Cath
octobre 2007
Photos Cath :
1, 4 : Corse, été 2006
2, 3 : Lorraine, automne 2007
Mais au pied de la lettre, je ne l'aurais jamais dit ! J'aime trop les fontaines.
Modeste fontaine de village ou de montagne, quelle heureuse surprise de les trouver sur son chemin de balade ! Elles nous attirent irrésistiblement. Au détour d'une randonnée, la vue de l'eau, son bruit, sa fraîcheur, nous apaisent et nous réjouissent.
Même si aujourd'hui leur eau n'est pas toujours potable, ce qui leur ôte évidemment de leur charme, les fontaines gardent en elles l'histoire d'être un point d'eau, donc de vie et de réunion d'une communauté, hommes et animaux qui en ont besoin. A présent que l'eau courante à domicile est une habitude, on oublie leur utilité passée. Mais en continuant à couler, elles contribuent à donner vie et âme au coin de nature ou de ville où elles sont installées.
Pareillement j'ai une tendresse pour les fontaines-lavoirs, témoins silencieux et paisibles d'un passé pas si lointain où l'on entend se héler les lavandières...
« A la claire fontaine... » La tradition populaire les chante et les magnifie, et leur symbolique est inépuisable, comme elles semble-t-il : source de vie, abondance et purification, amour, spiritualité...
Certaines fontaines ont des propriétés médicinales... ou magiques, on ne sait pas trop. Une fontaine d'eau ferrugineuse, franchement vous trouvez que c'est sérieux ce remède de bonne femme ?
Et si la fontaine est chaude, ce phénomène, cadeau de la nature et clin d'oeil au surnaturel, n'en finit pas de nous émerveiller.
Fontaine romaine de Trévi : monumentale et richement ornée, elle en porte le nom mais n'a plus rien de commun avec l'abreuvoir de campagne !
Et parmi les plus étonnantes, citons l'humoristique, sympathique et inoubliable Manneken Pis de nos amis-voisins !
5 10 2007