mardi 8 mai 2007
Mourir au printemps
« C'est dur de mourir au printemps
Tu sais »
Nulle saison, qu'importe
C'est dur de mourir en tout temps
De mourir à l'aube de la vie
Quand il manque tant et tant de temps
P... de mort, saleté de maladie
Crabe ou gène qui s'en fout qui vit sa vie
Une vie de vermine qui ronge et détruit
Rouge sang pâle qui mine et qui emporte
S'en fout la mort qui va son chemin
Pas de répit pas de lendemain
Nous laissant là avec notre rage inutile
Incrédules stupéfaits pétrifiés fragiles
La colère sans nom la tristesse sans mots et sans fond
A quoi sert d'être un humain
Comme un animal on est mal
Face au grand vide on ne comprend rien
Face au grand vide on ne comprend rien
Qu'est-ce qui nous reste tremblants transis
Sans passé sans avenir sans répit
Se serrer fort comme des oiseaux au nid...
Et puis les larmes et les mots petit à petit
Quelque chose d'humain peu à peu qui revient
Le souvenir du rire c'est de la vie aussi
Un jour passe, un autre, on pense à demain
On démêle hier aujourd'hui et un peu plus loin
C'est dur de mourir au printemps c'est vrai
Mais la vie avec toi c'était bien
La vie avec toi c'était bien
Et rien ne nous l'enlèvera rien
Où que tu sois, loin, ailleurs, jamais.
A Sylvie,
à Grégory.
Je n'oublie pas :
Bruno, Béatrice, Hubert, Laurence,
partis trop tôt.
CGP
mai 2007
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7 commentaires:
Que d'émotion dans ton texte. Tu as pu mettre les mots justes pour exprimer ce qui nous dépasse parfois et qui est si difficile à accepter.
La mort n'a pas de sens. La vie en a. Pas facile de toujours sentir lequel. Mais oui, les sourires lumineux, les regards complices, les rires délirants, les étreintes sensuelles… tout cela a du sens. Tu l'as très bien dit, Cath. Ça n'enlève pas la souffrance de la séparation… Avec toi, Cath.
Merci, vous deux !
ça me fait chaud au coeur.
Que rajouter à ce qui a été dit ou à ce que j'ai pu te dire moi-même ?
Ton texte est magnifique avec des mots qui vont droit au coeur...
Très bel hommage et beaucoup d'émotion dans chacun de tes mots !
Merci Franck, droit au coeur aussi toi.
Face à la mort, je ne sais jamais quoi dire... :-(
Je ressens tellement ta douleur Cath...et je pense à ceux que j'ai perdus...
Je te serre fort, fort!
G.XXX
Merci Geneviève.
Je t'embrasse.
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