
...De nouvelles roses : celles-ci sont de Picardie.

Aussi je ne résiste pas au plaisir... de vous y joindre la chanson :

De ses grands yeux de saphir clair
Aux reflets changeants de la mer,
Colinette regarde la route,
Va rêvant, tressaille, écoute.
Car au loin, dans le silence,
Monte un chant enivrant toujours ;
Tremblante, elle est sans défense
Devant ce premier chant d'amour :
« Des roses s'ouvrent en Picardie,
Essaimant leurs arômes si doux
Dès que revient l'avril attiédi,
Il n'en est de pareille à vous !
Nos chemins pourront être un jour écartés
Et les roses perdront leurs couleurs,
L'une, au moins gardera pour moi sa beauté,
C'est la fleur que j'enferme en mon cœur ! »
A jamais sur l'aile du temps,
Depuis lors ont fui les ans...
Mais il lit dans ses yeux la tendresse,
Ses mains n'ont que des caresses,
Colinette encor voit la route
Qui les a rapprochés un jour,
Quand monta vers son cœur en déroute
Cette ultime chanson d'amour :
« Des roses s'ouvrent en Picardie,
Essaimant leurs arômes si doux
Dès que revient l'avril attiédi,
Il n'en est de pareille à vous !
Nos chemins pourront être un jour écartés
Et les roses perdront leurs couleurs,
L'une, au moins gardera pour moi sa beauté,
C'est la fleur que j'enferme en mon cœur ! »

Belle histoire : écrite par Frederick Edward Weatherly et composée par Haydn Wood, (traduite en français par Pierre d'Amor), chantée par maints artistes depuis 1918, cette chanson est attribuée (à tort) à un officier anglais amoureux d'une veuve française durant la guerre...
Alors, légende ou réalité, laquelle retiendrez-vous ?

(Entre parenthèses, encore une démonstration de la difficulté de la rationalité : l'histoire qui fait rêver n'est-elle pas plus prompte à mémoriser que les faits réels ? A méditer.)
Roses de Picardie sur Wikipédia
Autre version de la chanson
Roses célèbres
Cath
juillet 2007