mardi 14 juin 2011

Ce matin-là

"Ce matin-là

Dos au monde, face à la nature,

Je fixe cette mer de nuages

Qui peu à peu se dissipe,

Laissant entrevoir quelques arbres.

Seul avec moi-même.

Les sombres rochers à mes pieds

Me rappellent la noirceur de mon âme,

La brise du vent dans les arbres

Me rappelle sa douce voix à mon oreille.

Pourquoi est-elle partie ?

Aussi vite qu'elle est venue,

Comme cette brume qui disparaît

Dès le moindre coup de vent.

Elle est partie comme elle est venue,

Douce et gracieuse,

Belle et précieuse

Comme cette mer de nuages

Qui n'est désormais plus que souvenir."



Poème de mon fils Fabien (13 ans), en réponse à un sujet de rédaction :

"Rédigez un texte lyrique"

avec pour illustration ce tableau de Caspar David Friedrich :

"Le voyageur contemplant une mer de nuages".

jeudi 9 juin 2011

Rouge et or






Peu à peu, les verts cèdent la place : blés blonds, pailles d'or, fleurs et fruits vermeil...

L'été rehausse les couleurs, il prépare son brasier, étincelle le paysage !


Rouge et or, rose et vert, les couleurs de l'été, ce sont aussi les couleurs de ces collections de livres que je lisais, étant gamine. Je ne sais pas si ça existe toujours (mes garçons ne s'y sont jamais intéressés). Ce que j'ai pu en lire ! Et m'envoler, rêver avec ces romans...

Le Club des cinq, le Clan des sept, Fantômette, Lili, étaient mes amis, je vivais avec eux, vibrais avec eux, palpitais de leur énigmes, de leurs peurs, de leurs amitiés, de leurs victoires. Ils m'ont donné mes premières émotions de petite lectrice. Ils m'apprenaient la vie. Ils me captivaient.

Assise ou allongée par terre ou sur un lit, je passais des heures avec eux, tandis que ma soeur s'impatientait : « Tu as fini de lire ? Tu viens jouer ? » (avant de devenir lectrice à son tour.)

Et ma mère soupirait : « Le monde peut s'écrouler, quand elle lit !... Tu ne vas pas prendre l'air ? »


Bien sûr, je prends l'air : vert, rose, rouge et or : l'air de l'été... a la couleur de mes livres !


Cath
juin 2011