On ne va pas se laisser "novembrer" par la pluie, la nuit, le brouillard... Alors, retour sur quelques images d'été : je vous emmène en
vacances en Corse !
La flore de Corse est méditerranéenne. Ce n'est pas sa seule particularité. Car elle offre toute une palette de variétés endémiques, que les spécialistes n'ont pas fini de dénombrer. N'étant pas spécialiste, je vais juste vous faire partager quelques vues : ci-dessus, un bout de maquis.
C'est si parfumé le maquis ! Je n'identifie pas toujours pourquoi : la présence d'eucalyptus, de figuiers si odorants, de myrte et de thym, de romarin, d'anis et autres herbes aromatiques ou arbustes odoriférants n'est pas toujours facile à repérer. C'est un ensemble, un mélange : parmi les bonheurs de Corse, ce que je voudrais emporter pour l'hiver en Lorraine, en plus du soleil d'été, c'est bien une boîte de parfum du maquis ! Si cela pouvait se mettre en boîte...
Il faut que je vous dise mon amour des oliviers. L'olivier représente toutes les terres de méditerranée : en le voyant, je voyage, je me sens espagnole, italienne, grecque ou africaine, chypriote ou sarde, sicilienne... et corse !
Il me semble que la forme de l'olivier, même jeune, recèle un mystère, une histoire, des contes et des légendes. Quand il est vieux, son tronc noueux et solide, ses branches et feuilles drues, solides, imposent le respect.
Les bienfaits de l'olive ne sont plus à démontrer : son goût est unique, son huile est bonne pour tout ! Un rameau est symbole de paix, de force, de vie.
Bref, l'olivier et les humains, c'est une histoire d'amour je vous dis...
Autre arbre très répandu en Corse, on ne le présente plus : le vénérable chêne, décliné aussi en version chêne-liège.
Et puis, le noble châtaignier : un peu marginal sur le continent, on l'oublie toute l'année sauf à Noël, pour mettre ses fruits sur nos tables.
En Corse il est partout, et des châtaignes on fait tout, c'est un trésor : de la farine, des gâteaux... Nourris de châtaignes, les petits cochons sauvages ont une saveur incomparable, et donnent du caractère à toute la cuisine.
Un peu moins courants mais on en voit aussi, des noyers : les noix dans leur bogue, cela me rappelle les "leçons de choses" de l'école primaire !
Et puis, en levant les yeux, à peine car ce n'était pas très haut, mais intriguée, je me suis arrêtée pour contempler ça : ce sont des amandes, dans leur coque, sur l'amandier ! Je n'en avais jamais vu, en vrai.
Plutôt rare pour moi aussi, l'arbousier et ses arbouses, dont on fait ici une confiture délicieuse, très fine.
Et puis, encore un que j'aime beaucoup : le figuier ! Son apparence est originale, avec ses grandes feuilles découpées comme des mains. Mais ce n'est pas ce qu'on remarque le plus. Celui-là, on le trouve yeux fermés, à son parfum : un figuier à proximité, et l'on est transporté... Moi, chez mon grand-père Albert, dans le Var, l'été, car les voisins en avaient un. Et déguster la chair des figues bien mûres, qui s'écrasent dans la bouche... C'est un plaisir incomparable.
Mon grand-père avait des lauriers roses, aussi. Car dans le sud, tout jardin a ses lauriers roses. Mais ici, quelle profusion de couleurs ! Roses, rouges, saumon ou blancs, c'est une vraie collection.
Ici, tout m'étonne. Chez nous, les géraniums, c'est une plante en pot, aux dimensions modestes. En Corse, ça peut être un arbuste, presque haut comme une porte !
Et les chardons... Jolis, mais ne vous avisez pas d'y toucher !
Dans un jardin merveilleux, sur le Cap Corse, des passionnés cultivent et entretiennent une diversité d'espèces locales de légumes, fruits... C'était un bonheur de voir le travail réalisé avec patience, courage, amour, pour irriguer, soigner, préserver ces variétés. Comme ces poires de toutes sortes, dont j'ai oublié le nom :
Au hasard d'un autre jardin, j'ai vu ce cep de vigne isolé :
Je n'ai pas su dire si le raisin était blanc ou noir : une jolie couleur dorée, métisse !
Et les pêches de vigne, à proximité.
N'étant pas allée cette année en plaine d'Aleria, je ne vous parle pas des agrumes qu'on y cultive, mais je me souviens des citrons à foison qu'on ramassait, l'été où l'on y était allé.
Un autre fruit étrange à découvrir : mais d'abord, penseriez-vous qu'un tel arbuste, cactus géant, donne des fruits comestibles ? Je ne le savais pas.
Ce sont des figues de barbarie. J'avoue que je n'y ai pas goûté, un peu rebutée par leur aspect. Mais c'est une erreur, je regrette de ne pas avoir essayé. Ce sera pour la prochaine fois !
Encore un cactus, le reconnaissez-vous ?
C'est l'aloès, ou
aloe vera, recherché pour son jus et sa chair, en cuisine et en cosmétique.
La Corse réserve d'autres surprises, comme ses insectes, bien plus grands qu'ailleurs ! Cette sauterelle inoffensive, longue de 10 centimètres, m'a impressionnée.
Et le meilleur pour la fin... Je n'avais jamais vu ça : fruit et fleur de la passion, côte à côte. N'est-ce pas magnifique ?
"Mes hommes" souriaient patiemment devant l'enthousiasme de mes découvertes...
Que voulez-vous, la botanique, je ne m'y connais pas beaucoup, mais cette attirance est un atavisme : mon grand-père connaissait tout ça ! Ça laisse des traces...
Photos CathCorse, été 2010.
Cette fois, il faut bien le dire : Monsieur Hiver est à notre porte.
La Lorraine enneigée, givrée, prend des allures de campagne japonaise...
Tout est prêt pour les fêtes d'hiver : sapin et gui, quelques bûches...
H²O se met dans tous ses états...
Décor féerique pour traîneau et lutins...
Flocons ouatés, calligraphie de brindilles, ombres joueuses...
"Le ciel est, par-dessus le toit, 
