jeudi 30 août 2007

Le silence est une violence


Trêve au milieu du tumulte
Ami de la réflexion et de la solitude
Apportant calme et quiétude
Le silence est une évidence

Compagnon des nuits paisibles
Qu'elles soient de sommeil ou de veille
Lecture, étude ou écriture
Le silence est une présence

Dans l'action et dans l'effort
Le but qu'on poursuit à plusieurs
Ou dans le quotidien des jours
Chacun dans ce qu'il a à faire
Le silence est une confiance

Plus rare à deux aux heures magiques
Où les corps ou les âmes se touchent et se rejoignent
Le silence est une connivence
Le silence est une confidence

Mais quand j'attends tes mots qui ne viennent pas
Quand les miens ne t'atteignent pas
Quand il n'y a pas place pour les dire
Ou quand il n'y a plus rien à se dire
Le silence est une sentence

Quand tu es loin ou pire
Que tout est fini qu'on est seul
Que les mots sont dérisoires, illusoires
Le silence est une souffrance

Et quand il est censure qui bâillonne
Quand il t'oblige à te taire
Que ton opinion n'a pas droit de cité
Quand tu n'as pas de voix, pas la parole
Que tu n'es plus un homme
Au milieu des hommes en folie
Le silence est une violence.



CGP
juillet-août 2007

Photo : meurtrière, Dinant.
Luc Viatour

Merci !

mercredi 29 août 2007

Adoption


C'est une histoire vraie. C'est arrivé en 2007.
Je l'ai sue d'une cousine de ma mère qui l'a apprise de sa voisine, dans le Nord...
Peu importe d'où, finalement.

C'est un couple de Français vivant actuellement en Martinique pour raisons professionnelles. Ils n'ont pas d'enfant, mais en désirent très fort. Ils ont entamé une procédure d'adoption ; au bout des mois habituels de démarches et d'attente, on va leur proposer un enfant.
Ou plutôt deux, s'ils veulent bien, car il y a souvent des fratries à adopter : difficile de les séparer. Ils acceptent l'idée : va pour deux.

Mais là, la fratrie qu'on leur présente, ce sont quatre enfants, de quatre à huit ans. Ils sont mis en contact, passent un moment avec eux : quatre enfants nés au Brésil, deux garçons et deux filles, frères et soeurs, quatre bouilles adorables, en attente et en demande d'être emmenés, d'avoir des parents.

Le couple s'interroge, demande à réfléchir :
« Lesquels on prend ?
Lesquels... on laisse ?!!!... »

Je vous laisse deviner la suite : oui, ils ont adopté les quatre !
D'un seul coup, ils ont accueilli les quatre « robinsons et vahinés », comme dit leur faire-part, pour leurs enfants, leur famille.
Le confort, la raison, les freins, les difficultés, les craintes... rien n'a tenu, aucun obstacle, ils n'ont pas hésité longtemps : leur coeur s'est ouvert et a tout balayé.

A présent, ils construisent l'avenir. A six.


Cette histoire m'a touchée, je ne sais comment leur dire...
Coup de coeur, coup de chapeau et chapeau bas !
Longue et belle vie à cette nouvelle famille.




Cath
août 2007

Photos : glanées sur le net, une fois n'est pas coutume...

Visites-sourires


Il y a des visites qui font plaisir : un sourire pour la journée.
Un oiseau venu se percher à la fenêtre,


le chat des voisins sur le mur,


une grenouille dans le jardin...

Je n'ai pas de véritable passion pour les animaux. Ma soeur est vétérinaire, je n'aurais jamais pu faire ça ! Je n'aime pas trop les chiens, j'en ai peur. Je n'éprouve pas tellement le besoin de caresser ou de prendre dans les bras bêtes à poils ou à plumes, ou même insectes, comme beaucoup le font.
Mais j'aime regarder les animaux que je trouve beaux : les chats surtout, et les oiseaux.
Et je suis surprise, attendrie et joyeuse de ces visites inattendues. J'en ai gardé un vrai plaisir de gosse. A la maison, on est tous comme ça : tout le monde participe, on s'appelle, toute la famille veut voir !
Même quand ce sont des bestioles que raisonnablement on n'apprécie pas, "nuisibles", gênantes, pas hygiéniques dans un intérieur : les souris. Vivant à la campagne et n'ayant plus de chat, on en a régulièrement !


Ces jours-ci, on en a attrapé quatre en quatre jours ! Prises au piège, elles font peine à voir. Mais c'est la vie : c'est nous ou elles, on les élimine de la maison.


Là cependant, on les a gardées, on ira les relâcher plus loin, de l'autre côté de la rivière, d'ici quelques jours.


En attendant, on les observe. Il y a deux espèces : souris grise, et musaraigne au museau pointu.


On leur a aménagé une cage avec nourriture et jeux !
Elles peuvent même faire du sport !


Mais je crois qu'elles cherchent plutôt à se sauver...

On leur rendra bientôt la liberté... loin d'ici !


Cath
août 2007

dimanche 26 août 2007

Graines de sourires


"Graines de Paysages", c'était ce dimanche. Le champ, hier, était fleuri comme cela : ce soir, un peu moins !
Mais il en a fait fleurir des sourires !


De bon matin, les premiers cueilleurs étaient là, ils étaient deux : ceux-là n'ont rien fait comme les autres, ne sont venus ni à pied ni en voiture, mais en scooter, en amoureux, avant la foule...
Une photo, et les voilà partis !


Les suivants arrivent, pendant que l'on s'affaire aux préparatifs...
Et peu à peu, on afflue de tous côtés.


Au moment de l'inauguration, le champ a pas mal de visiteurs.


Les bouquets sont tous différents, autant que les cueilleurs...


Mais tous ont pris grand soin et plaisir en mariant fleurs et couleurs.


Séquence-attendrissement en voyant passer cette petite poupée au bouquet plus grand qu'elle !


Voici mon bouquet, tout de rose, mauve, feu et soleil.


De toutes, ma préférée est la lavatère (ah bon je l'ai déjà dit ?!) : une grande fille toute simple.

Et vous ?


Cath
26 août 2007

jeudi 23 août 2007

Balade bleue en châteaux, en Périgord

Pas de Périgord sans château, et peut-on parler châteaux sans penser à cette région, qui en est si riche ?
Pourtant je n'ai fait qu'y passer, alors je n'ai pas eu le temps et le loisir d'en visiter vraiment. Ou pas les plus fastueux. Et de manière pas tout à fait ordinaire.


Ainsi Turenne : de château, celui-ci peut-il encore en mériter le nom, avec ses deux pauvres tours dressées, sauvées des siècles, forteresse médiévale rachetée en 1738 aux Vicomtes de la famille La Tour d'Auvergne par Louis XV, démantelée sur ordre royal pour mettre fin à l'indépendance du dernier fief français ?


Mais oui, même si ses pierres taillées ornent à présent les demeures alentour, de château il peut s'en réclamer toujours, car il en garde la noblesse, l'âpreté et la fierté : le site est exceptionnel, les jardins soignés, et l'effort de l'ascension ardue au sommet est récompensé par une vue circulaire époustouflante.


A Marqueyssac, le plus remarquable n'est sans doute pas le château, honnête et sans grande surprise, mais son parc, bastion et belvédère surplombant la Dordogne, et ses jardins suspendus, labyrinthes de buis taillé et diverses essences de pins et cyprès, éclairés aux chandelles les soirs d'été...


On s'y balade au crépuscule, entre ombre douce et lampions au sol dans les allées, lumières ci et là colorant les arbres par-dessous.


On découvre ici une sculpture, plus loin des cascades cachées, et l'on goûte des pauses musicales, alors que tombe la nuit sur le silence du parc...


L'ambiance est magique, la foule des visiteurs se fait discrète et respectueuse, marchant à petits pas, sans bruit, gagnée par la féerie du moment et du lieu.



Cath
août 2007

Photos : Turenne, Marqueyssac.

Balade ocre et rouge en Périgord

Ces terres du sud-ouest me sont étranges et étrangères, je les connais mal.

Mais lorsque j'ai l'occasion de les sillonner, elles me séduisent profondément.

Si je devais n'en retenir qu'une seule chose, ce serait sans doute leurs couleurs : je me souviens d'il y a longtemps, mon coup de foudre pour Toulouse la rose, découverte en automne, dans cette lumière dorée sur les arbres aux feuillages flamboyants...

Moins au sud, mais toujours en couleurs chaudes, le Périgord m'a fait une grosse impression : et surtout les ocres de Sarlat, ses murs aux nuances d'ivoire et de paille.
Ici la pierre est passé au présent, charme et goût, écorce ou dentelle...
Tout est beau, il suffit d'ouvrir les yeux, de les lever parfois, et de déambuler sans chemin ni plan, au plaisir de suivre les clins d'oeil des ruelles...

Ou de s'asseoir sur la pierre pour contempler le lieu et s'en imprégner.

Sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle, d'autres pierres et d'autres nuances nous attendent, à Collonges-La-Rouge : la bien nommée.

Ici les tons sont fleur ou fruit ou feu ou flamme : quelque chose de si chaud s'en dégage, il semble qu'en y mettant la main on s'y brûlerait...

à moins que ce ne soit que l'ardeur de la passion et de la foi des pèlerins, qui m'impressionne et m'étreint.


Cath
août 2007

photos : Sarlat, Collonges-La-Rouge.

mercredi 22 août 2007

Balade verte en Auvergne


Mon histoire avec l'Auvergne remonte à mon enfance...
Je vous fais grâce des détails, mais enfin, dans ma famille, entre cette terre et nous, c'est une histoire d'amour. Presque un sentiment d'appartenance. Plutôt une adoption, en fait.
Si bien qu'une balade en Auvergne, même si je n'y ai pas mes origines, est un peu pour moi comme un retour aux sources.


D'ailleurs, c'est une évidence, les sources ne manquent pas dans cette région. Dans l'imaginaire populaire, conforté par l'imagerie publicitaire, l'Auvergne est synonyme d'eau pure, associée à un grand bol d'air.


Des volcans éteints, des monts usés, lui font des horizons aux formes douces.


Des vallées encaissées, des plateaux arides et une pierre grise lui donnent un air rude et austère.


Elle est tout cela, et si l'attirance vers le tourisme vert et la récente facilité des communications font que de plus en plus de visiteurs la découvrent et l'apprécient, elle se laisse apprivoiser à son rythme, sans se dénaturer.

Cath
août 2007


Photos : Massif du Plomb du Cantal, Pas-de-Cère, Cézallier.

mardi 21 août 2007

Amis


On dit que l'amitié
s'apprécie dans la peine
comme un soutien un réconfort
aux heures sombres un baume au coeur.
Je ne l'oublie pas, mais pour l'heure
je la goûte insouciante et rieuse
et c'est bon !
Merci à chacun de vous, amis,
pour ces heures douces, joyeuses et chaleureuses
vos sourires d'évidence
vos regards qui pétillent
la liberté de se dire
le temps de vous écouter
la légèreté de nos silences
ou tout à coup, partant d'un rien,
ce qui fuse de connivences
des rires à n'en plus finir...
Le simple bonheur d'être ensemble
être soi-même et se sentir bien
vous voir heureux
et se dire que tout est bien.

Et vous aussi
toi ici, et toi plus loin,
au retour trouver vos mots
une carte un message :
vous êtes là ou presque
et si ce n'est pas encore
c'est pour dans un moment...
Se revoir raccourcit le temps
Le vide ne compte plus on se retrouve aussitôt.


Amitié et bonheur
sont des potes inséparables
jamais bien loin l'un de l'autre
ils s'invitent l'un l'autre et sortent ensemble.


Cath
août 2007

Photo : Marqueyssac, août 2007.

samedi 11 août 2007

Graines de paysages


Marguerites et renoncules,
Bleuets et campanules,
Colchiques dans les prés
J'en ai fait des bouquets
Fleurs de trois fois rien
Au bord des chemins...


Avant de prendre conscience
De la fragilité de votre existence
Que vous couper vous cueillir
C'est vous faire mourir,
Rompre le cycle de la vie,
Flore sauvage en survie !


Alors j'en ai fait le voeu
Pas les mains ni une ni deux
Je n'y mets que les yeux
Le bout du nez ou le Canon
Pour vous aimer comme personne
Comme avant, même mieux.


« Graines de paysages »
Drôle de nom pour un message :
C'est cette belle idée de vous planter
Pour fleurir champs et prés
Inviter chacun à s'y pencher
Et promouvoir la biodiversité.

Semés par les enfants des écoles
Prés et jachères apicoles
En fouillis merveilleux
Un plaisir pour les yeux
Ont égayé et coloré le paysage
Propagé tout l'été le message,
Avant d'en faire une fête
Avec cette fois le plaisir de la cueillette :

à Thiébauménil, c'est le 26 août 2007 !
Cueillette, restauration-buvette et marché de terroir
Qu'on se le dise, venez donc nous voir !
(de 10 à 18 h)