mercredi 27 juin 2007

Festival des Granges 2007


Quatrième Festival des Granges... le troisième pour moi.
Chaque année a son lot de surprises ; l'édition 2007 garde l'esprit mais innove complètement dans la forme, pour braver les aléas météorologiques et faciliter l'organisation : un vrai chapiteau de cirque a été monté, magnifique, pour abriter la scène et le public, à proximité des deux granges à concerts et du bar convivial, dans un cadre de verdure à rêver, entre vergers et lavoir romantique. Unité de lieu pour une diversité d'artistes, de styles et de musiques : tout ce qu'on aime dans ce festival, quoi !


Sous un ciel changeant de solstice d'été pas vraiment zen, après un orage et deux bouchons sur l'autoroute, je retrouve Clément comme prévu à la gare de Bar-Le-Duc : ça va ? ça va ! Laimont est à deux pas, 12 km ; on y arrive avec la pluie. Tant pis, la soirée sera belle ! Et en effet, averses, bourrasques et éclairs n'y feront rien, dans la grange avec sa scène en bois peint pleine de charme, l'atmosphère de ce concert est à la fois intime et joyeuse, conviviale : un concert entre amis. D'ailleurs on y retrouve les amis, Fanny, Pascal, le petit Julien, Hélène et Evelyne : ça fait plaisir !

Pascal ouvre le festival en quelques mots. Il dit, malgré les difficultés de l'année précédente, l'envie de poursuivre cette aventure, ce partage de coups de coeur : le festival, et peut-être d'autres concerts. Il nous accueille donc chez eux cette année, dans cette grange. Pour commencer, une soirée à la programmation choisie, volontairement basique : juste un homme et une guitare, la musique, le talent, et tout ce qu'on peut faire avec ça. Pascal nous invite donc à découvrir ce soir trois artistes, trois chanteurs, trois styles complètement différents : « Bonne soirée, bon festival ! »


Marcel Van Dam nous fait entrer en chanson : en douceur, c'est frais et jeune, il a un accent charmant, une voix qui accroche, un joli jeu de guitare, du sentiment. « Ce que j'aime dans la romance », c'est tout lui ! Il nous fait une reprise remarquable de Brel, « La chanson des vieux amants », en néerlandais : décidément j'aime entendre chanter cette langue, ses intonations...


A sa suite, on découvre Johan Asherton : inspiré. Lui chante en anglais, ses propres compositions et des reprises des plus grands songwriters anglais ou américains. Dès le premier morceau, sa présence sur scène impressionne : la voix grave, une expressivité toute en retenue, il est de ces gens qui, assis, sans grands gestes ni hausser le ton, retiennent et captivent l'attention. Un talent pur ; son concert est un moment magique.


Changement de rythme et de style, avec Medi et son pop-folk tonique : il est jeune, il est doué, il sait tout faire. Un homme/une guitare, lui triche avec la règle en ajoutant un harmonica ! ça bouge, ça swingue, toute la salle bat la mesure ! Il me fait un grand plaisir en reprenant « Blowin' in the wind », qu'on n'entend pas assez souvent à mon goût...
Pour une première soirée c'est une belle soirée ! J'aime beaucoup l'ambiance de ce concert du vendredi.

Samedi, la pluie insiste et persiste... Peu à peu, entres les averses, des éclaircies se dessinent, timides puis de plus en plus affirmées au cours de la journée. Mais le terrain argileux et détrempé est boueux, impraticable. Une idée, géniale : la paille ! Pascal fait venir de la paille pour recouvrir tout ça, et le soir sous le chapiteau nous aurons un matelas moelleux et odorant, pratique et stylé, très apprécié !


En attendant, samedi matin nous allons rejoindre Bastien Lucas, le frère de Clément, qui va chanter pour un show-case, invité par le libraire-disquaire de Bar-Le-Duc. Exercice difficile, se mettre à chanter devant des clients distraits, qui ne sont pas encore un public ! Mais Bastien se lance vaillamment, et retient l'attention des personnes de passage, qui prennent le temps d'écouter quelques chansons. C'est bien de le retrouver, son répertoire mérite plusieurs écoutes, je ne m'en lasse pas.
En ville, pour être au complet nous avons retrouvé aussi notre ami Paco, et Samuel, qui accompagne Bastien chaque fois qu'il le peut dans ses concerts. Contents de se rencontrer tous.

L'après-midi, retour à Laimont pour une série de petits concerts en grange - une autre grange, rustique et tapissée de lierre, aérée par tous les côtés !


Bastien Lucas succède à Tom Shak, qui interprète des chansons folk-blues avec un beau jeu de guitare. Le talent de Bastien s'affirme, pour notre plaisir : la finesse de ses textes et musiques est indéniable, l'écriture intimiste est riche et joue avec les mots et l'auditeur, il faut du temps pour en faire le tour !
«Toi et moi font deux
Comme neige et soleil ...
Toi et moi fondent
Comme neige au soleil... »
La voix est légère, l'humour et l'émotion au coin de chaque vers, des images se forment et nous renvoient à nos rêves...


Cet après-midi on est en pays de connaissance, avec des artistes que l'on a déjà vus ici ! On accueille à nouveau Renaud Marquart, seul cette année. Un univers qui touche et bouscule : présenté comme « chanson rock », il a des textes percutants et sensibles, des musiques originales, des nouvelles chansons et c'est une belle surprise. Coup de coeur pour celle-ci, pour ce refrain :
« Elles seront toujours là...
Si proches et si loin...
Le silence des étoiles
Et l’insouciance de la lune
La profondeur de nos âmes
Et la langueur de la nuit... »
Si ça n'ouvre pas la soirée à la poésie, ça...
Une autre surprise nous attend : Mathew James White, qu'on a vu ici sur scène en 2005 et 2006, a tenu à venir au FdG qu'il affectionne, il n'est pas programmé mais nous fait le plaisir d'improviser un petit concert !

Toutes ces bonnes ondes y sont peut-être pour quelque chose : le soleil semble de retour, et la soirée s'annonce grandiose !
En effet, elle tient ses promesses.


Sous le chapiteau étoilé, elle commence par le concert de Pura Fé, amérindienne de la tribu Tuscarora. Présence inspirée, impressionnante. Toute la souffrance du peuple indien est là, dans cette voix écorchée, ce chant, un blues de tous les âges... Le public retient son souffle, pour mieux l'acclamer à la fin.
L'Amérique est invitée d'honneur ce soir ; la musique traverse les peuples et met des baumes sur les clivages.


En deuxième partie de soirée, Elliott Murphy et son Band nous servent un rock du plus pur style : c'est une légende vivante. Quelle énergie, quel éclat, quel son ! Tout le chapiteau est survolté.


La soirée se termine très rock n' roll, avec Marco Di Maggio Connection, un trio italien : d'autres rock, un grand moment aussi, avec des reprises de tout ce qu'on aime, jouées en virtuose : on en redemande !

Le lendemain dimanche, après un réveil tardif et paresseux, quelques dernières gouttes de pluie timides, le soleil est enfin là, pour toute la journée ! Fanny a le sourire. Le public arrive en famille, tranquillement, pour un après-midi musical joyeux et varié. On a ouvert les côtés du chapiteau, il fait aussi bon à l'ombre qu'au soleil.


On découvre Alexandre Kinn, en trio guitare-batterie-contrebasse, pour de la chanson folk-rock colorée, faussement décontractée, avec des textes qui célèbrent la douceur de vivre « Tranquille » du sud (« Chalalalalalalalayèh! »), mêlant tout-à-coup mine de rien des vers plus graves :
« Aimer, belle enfant, c'est la moitié de croire... »
Et puis une chanson qu'il interprète seul :
« Dans la tête d’un homme
Y a des rêves d’océan
Grand comme la liberté
Jamais bien là où il est...
C’est quand même bien
Même si ça vole pas bien haut
Même de loin
On le voit quand ça prend l’eau...»
Le texte est fort, la musique et l'interprétation tout en nuances et impros, cette chanson est très émouvante : j'ai un vrai coup de coeur... et je ne suis pas la seule.


Alexandre Kinn laisse la place à Latcho Drom, Christophe Lartilleux et son groupe de swing et jazz manouche, tout en talent et humour, qui remportent un vrai succès : si Latcho Drom signifie « bonne route », gageons que la leur est bien partie !


Pour clore le FdG, une première cette année, presque un cadeau pour moi : un bal folk avec Auvergnatus, le groupe de Jean Blanchard, que je connaissais de nom et de réputation, et que je suis heureuse de pouvoir entendre à Laimont dans cette grange. Le trad c'est un peu ma famille : dès les premières mesures je me sens chez moi, j'ai les pieds qui bougent ! Je n'ai pas mon compagnon-partenaire habituel, mais Clément s'y prête de bonne grâce : bourrée, scottish, cercle... on s'amuse bien ; il y a d'autres danseurs, et le bal démarre, d'abord timidement puis franchement joyeux !

Cependant l'heure tourne, et les trains n'attendent pas : il faut partir, mes compagnons de route prenant le TGV à Bar-Le-Duc. On se presse un peu, on écourte les adieux, un pincement au coeur, je n'aime pas ce moment de toute façon...

Au revoir les amis et Laimont, ici ou là on se retrouvera, pour de bonnes raisons on reviendra !

Cath
juin 2007

Site officiel du Festival des Granges.

mardi 19 juin 2007

Festival des Granges


Quand la passion s'allie à un courage gros comme ça, quand rien n'arrête des amoureux de musique pour partager leurs coups de coeur, cela donne... un festival grand par la qualité, petit en nombre d'années, à dimension à la fois humaine et internationale, à deux pas d'ici : du bon, du beau, du bonheur, allez-y vous faire une idée !


Cette année on attend vendredi Marcel Van Dam, Johan Asherton, Medi, samedi Bastien Lucas, Tom Shak, Renaud Marquart, une grande soirée avec Pura Fe, Elliott Murphy, Marco Di Maggio ; final dimanche avec Alexandre Kinn, Latcho Drom, Auvergnatus...
Moi j'y vais les yeux fermés... ça ouvre les oreilles !


A tout de suite, à Laimont !


Photos CGP : la Bergère (bien entourée), & Bireli Lagrene, FdG 2006


Site officiel du Festival des Granges

dimanche 17 juin 2007

Bonne fête Papa

Qu'est-ce qu'un père ?
Mon père.
Du plus loin que je me souvienne, il me semble qu'il est repère, ancre et boussole. La tendresse et l'autorité à la fois.
Celui qui guide, qui encourage et qui croit en nous, qui pousse en avant : « Tu y arriveras ! » C'est une force incroyable qu'insufflent ces trois mots magiques. Aux heures fières elle porte haut nos victoires ; aux heures fragiles elle nous tient et nous relève.
C'est vrai, Papa, tu sais.
Au fil des ans tu accompagnes toujours nos chemins de vie, avec ceux qui nous y rejoignent : amours, enfants...

De tout mon cœur de fille, je te dis bonne fête, mon cher papa.


...
Ailleurs... quelquefois ce n'est pas comme ça.
Je sais combien des pères peuvent être absents, maladroits, ou pire...
Il faut alors se construire sans. Avec d'autres images, d'autres modèles : d'autres « re-pères », d'autres « heureux pères », parrains, tuteurs ou bonnes fées...
Car toujours, la vie nous pousse, va de l'avant, vaut la peine.
...


Devenir mère. Te voir être père de nos enfants, mon chéri.
Devenir père, c'est d'abord la rencontre de deux regards.
Une grande tendresse un peu gauche, pour un petit être sans mots, avide d'échanges autant que de lait, qui tient au creux du bras.
Puis des jeux et des rires à n'en plus finir.
Des heures complices, des chahuts pas possibles...
Des questions de petit bout d'homme... auxquelles on donne des bouts de réponse : on assure, on essaie ! Tu sais plein de choses, tu fais ça très bien.
Mais ce qui m'attendrit le plus, c'est quand je te vois soucieux, attentif, attentionné...
Quand tu ouvres les bras : « Raconte-moi ! »
Quand tu tiens la main : « On y va ! »

Bonne fête à toi mon amour, papa de nos enfants.


Cathy
17 juin 2007

samedi 9 juin 2007

Que ma joie demeure


de Jean Giono.
Extraits :

« L'inquiétude. Toujours attendre. Toujours vouloir, avoir peur de ce qu'on a, vouloir ce qu'on n'a pas. L'avoir, et puis tout de suite avoir peur que ça parte. Et puis, savoir que ça va partir d'entre nos mains, et puis ça part d'entre nos mains. J'allais dire : « comme un oiseau qui s'échappe », non, comme quand on serre une poignée de sable, voilà. Ça, je crois que c'est obligé, qu'on l'a en naissant, comme les grenouilles qui en naissant ont un cœur trois fois plus gros que la tête. »

...

« S'il n'y avait pas de joie, il n'y aurait pas de monde. Ce n'est pas vrai qu'il n'y a pas de joie. Quand on dit qu'il n'y a pas de joie, on perd confiance. Il ne faut pas perdre confiance. Il faut se souvenir que la confiance c'est déjà de la joie. L'espérance que ça sera tout à l'heure, l'espérance que ça sera demain, que ça va arriver, que c'est là, que ça nous touche, que ça attend, que ça se gonfle, que ça va crever tout d'un coup, que ça va couler dans notre bouche, que ça va nous faire boire, qu'on n'aura plus soif, qu'on n'aura plus mal, qu'on va aimer. »

...

« Une seule joie et le monde vaut encore la peine.
[...]
Une seule joie et nous avons patience.
[...]
Les joies du monde sont notre seule nourriture. La dernière petite goutte nous fait encore vivre. »

...

Photo(libre) Luc Viatour (auteur de magnifiques photos) : merci !

vendredi 8 juin 2007

Trop !


A veces piensas que no puedes mas...

Quelquefois la tête ne suit plus. Fatiguée, mais d'une fatigue... juste au-dessus des épaules : le corps en-dessous ça va, il voudrait même bouger lui ! Si on avait le courage... Le cerveau embrumé, embrouillé. La tête vide d'être trop lourde. Electrique. Un effort de plus et ça fait des éclairs. Pas de colère, non : pas la force. Pas de peine : ou alors douce... Juste envie de laisser couler, ne pas penser, ne plus réfléchir.
Vendredi soir, quoi. Mais certains sont particulièrement pesants.
Soir lourd et orageux en plus. C'est dans l'air, ça ne vient pas mais ça nous tourne autour.
La pluie viendrait... Il me semble qu'en baignant le jardin elle laverait mon cerveau fatigué, que sa fraîcheur me donnerait le repos.

Et demain, le ciel lavé et limpide d'un nouveau matin... j'aurai les idées claires.

dimanche 3 juin 2007

Bonne fête Maman


"Bonne fête Maman!" : cela doit faire bien 40 fois que je le dis, le chante ou l'écris... comme je peux ! Du plus sincèrement et simplement possible, mais avec toujours un peu d'émotion, presque un peu d'appréhension : l'ai-je bien dit ? Suis-je vraiment dedans, et pas à côté, pas un peu... ridicule ? On ne l'est pas, bien sûr, mais enfin... c'est si difficile de dire: "je t'aime". A chaque fois, pourtant, le sourire de celle qui le reçoit vient confirmer qu'on a bien fait.

Et depuis 10 ans à peu près, qu'un petit bonhomme, puis un autre, viennent me le dire (depuis 13 ans souhaité par leur papa), à chaque fois je suis émue, presque étonnée, tellement attendrie...
Et je m'empresse de le dire, à chacun : oui, il est magnifique, tu y as mis tout ton coeur, dans ce bouquet que tu as si bien fait, et toi aussi mon grand, plus grand que moi maintenant, dans cette carte écrite en secret, et ce souhait un peu solennel pour m'accueillir ce matin...

Oui il faut le dire, "bonne fête Maman", à toi ma petite mère, à toi ma jolie-maman (qui se reconnaîtra), à chaque mère-veilleuse...

Bonne fête petite maman.

Cathy
3 6 2007

samedi 2 juin 2007

Bonheur du jour

Tout m'est bonheur...
Tous mes bonheurs !

C'est une bouffée dans l'air autour de moi
dans tout ce que l'on voit
dans le ciel un rayon de soleil
un rien une merveille

Mais non tout cela n'est rien
Vous et moi on le sait bien

Le bonheur c'est de la joie
d'un moment qui nous unit
c'est la magie d'une nuit
d'un cadeau d'une nouvelle
d'un geste qu'on reçoit
qui rendent la vie plus belle !..


"Ce que j'ai dans le coeur, il faut que ça sorte
Et c'est pour ça que j'écris !"
LV Beethoven


Excusez du peu... et la naïveté de cet écrit, de ce cri...
mais pas moyen de faire autrement aujourd'hui !

Cath